L’évolution du commerce international depuis les années 40 a été marquée par les étapes suivantes :
De 1945 à 1973 une croissance rapide des échanges internationaux a été enregistrée. Cela s’explique par la reprise de l’économie à la fin de la 2e guerre mondiale qui s’achèvera au choc pétrolier de 1973 (hausse du prix du baril du pétrole)
De 1973 à 1979, une légère reprise puis le 2e choc pétrolier de 1979.
De 1980 à nos jours une évolution marquée par un développement des échanges.
L’évolution des échanges concernent aussi bien la structure des produits que leur orientation
L’évolution dans la composition des échanges :
Les bouleversements économiques constatés depuis le choc pétrolier n’ont pas freiné le commerce international mais ils ont modifié la configuration des échanges internationaux. Le développement des échanges de biens et services a été rapide mais il n’a pas été aussi rapide pour tous les produits et tous les pays. On observe aussi une explosion des mouvements de capitaux.
Ces échanges se sont développés plus tardivement que ceux des biens (marchandises). Mais aujourd’hui, ils se développent très rapidement. De 15% en 1980 la part des services dans les échanges est passée à 20% en 2002. Les échanges de certains services progressent plus vite (services bancaire, services rendus aux entreprises…)
Les flux de capitaux se sont aussi rapidement développés. Ils ont étaient multiplié par 25 de 1970 à 1990.Cette explosion a été rendue possible par la déréglementation complète des marchés des capitaux qui a permis ce que l’on appelle la globalisation financière.
L’évolution dans leur orientation géographique
Les courants d’échange entre zones géographiques se sont donc considérablement transformés puisque tous les pays ne fabriquent pas le même genre de produit (division international du travail). Certains pays ont gagné du poids dans les échanges mondiaux, ceux qui exportent des produits manufacturés, c'est-à-dire en général les pays développés, alors que d’autres en perdaient, ceux qui exportent les produits primaires, c'est-à-dire les pays en développement. Cette spécialisation correspond à la division internationale e du travail (DIT) traditionnelle.
On observe une tripolarisation des échanges : on a 3 pôles essentiels d’échange : L’Amérique, l’Europe et l’Asie dont les caractéristiques sont les suivantes :
Le commerce intra-zone est important avec souvent une organisation interne régionale forte de libre échange. Les pays européens sont réunis dans l’Union européenne, l’ALENA regroupe les pays d’Amérique du Nord et le Mexique, le MERCOSUR certains pays d’Amérique latine (Argentine, brésil, Paraguay, Uruguay), l’ASEAN regroupe certains pays d’Asie sans les grands comme la Chine le Japon et l’Inde). La hiérarchie de certaines zones montre une domination d’un pays : Japon pour l’Asie, les USA en Amérique. Le développement des échanges entre les USA, l’Union européen et le Japon porte le nom de la « TRIADE ».
Mais cette polarisation marginalise certaines zones, en particulier l’Afrique et une partie des pays d’Asie. La part de ces pays dans le commerce mondial chute par ce que les volumes échangés n’augmentent pas assez vite. Cela vient aussi du prix des produits qu’ils échangent, mais aussi de la faible élasticité-revenu de la demande des produits qu’ils vendent et que les produits qu’ils vendent intéressent de moins en moins les autres (matières premières remplacées par les produits synthétiques).
Remarque : il existe un cas particulier de la balance des paiements ( celui des Etats Unis). C’est le seul pays qui peut avoir un déficit durable de sa balance des paiements tout en maintenant la valeur de son économie. En effet, ce déficit est réglé en dollar, monnaie émise par cette économie, mais également véritable monnaie internationale acceptée par tous.
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