2013

 

SUJET 1

Philosopher, c’est se détacher des significations immédiates dans lesquelles nous enferme la société.

Qu’en pensez-vous ?

 

SUJET 2

L’art est-il fait pour émouvoir ou pour éduquer ?

 

SUJET 3 : Expliquez et discutez le texte ci-après

Notre époque est confrontée à des problèmes matériels et techniques cruciaux. Nous savons que la gestion de nos sociétés dépend de plus en plus d’un bon usage de la science et de la technique. Dans ces conditions, un peu de lucidité ne sera pas de trop : chez les scientifiques face aux besoins et exigences socialement exprimés ; chez les citoyens, pour les possibilités réelles de leurs savoirs respectifs. Le mythe d’une science toute puissante ne peut que contribuer à masquer la réelle difficulté des problèmes posés.

         Prigogine et Stengers 

 

2011

 

SUJET 1

Le premier résultat escompté par le savant est la satisfaction de comprendre, nullement d’agir.

Qu’en pensez-vous ?

 

SUJET  2

Etre sage n’est-ce pas renoncer à être libre ?

 

SUJET  3 : Expliquez et discutez le texte suivant

Tout homme aime mieux donner des ordres qu’en recevoir ; nul ne cède volontiers l’autorité à un autre. […] Par suite, jamais la masse entière ne transférerait son droit à une minorité ou à un seul homme, si elle pouvait réaliser elle-même l’accord en son sein et empêcher que les discussions inévitables dans toute grande collectivité, ne dégénèrent en séditions. La masse, donc, ne transfère librement au roi, que le pouvoir dont elle ne se sent absolument pas maîtresse : à savoir celui d’arbitrage des discussions et de rapide décision. Toutefois, il ne faudrait pas, comme l’ont fait trop de peuples, tirer la conclusion extrême qu’il est préférable, en temps de guerre, de se donner un roi, parce que les rois sont plus heureux au combat que toute autre personne souveraine. Le raisonnement est absurde, il revient à dire que, pour gagner la guerre, on doit accepter l’esclavage en temps de paix. L’état de paix est-il même imaginable, lorsque la puissance souveraine a été transférée à un seul homme, en vue précisément de la conduite d’opérations guerrières1  ? Le roi, dans un Etat de ce genre, ne saurait faire éclater que dans la guerre sa vaillance et la valeur des services rendus par lui seul, pour la cause de tous. Au contraire, la caractéristique principale de la démocratie consiste en ce que sa valeur se manifeste beaucoup plus dans la paix que dans la guerre.

      Spinoza 

 

2009

 

SUJET I

Craindre la Science n’est ce pas la méconnaître ?

 

SUJET II

La Science est par elle-même sans valeur ; c’est un pur instrument.

Qu’en pensez-vous ?

 

SUJET III : Expliquez et discutez le texte ci-après 

Ce qui nous frappe quand nous abordons l’histoire de la philosophie, c’est cette abondance de philosophies. Or il ne doit y avoir qu’une philosophie, la science pensée du rationnel. Cette abondance est un thème favori de ceux qui nient ou ignorent la philosophie. De ce qu’il y en a tant, ils concluent qu’il n’y en a point.

Ceux qui disent qu’on ne saurait connaître la vérité, ne rien en savoir, s’appuient surtout sur le grand nombre de philosophies, et l’histoire de la philosophie est par eux bien accueillie parce qu’ils pensent montrer par cette histoire que la raison qui pense n’a abouti qu’à des aventures et des erreurs. La raison qui pense, disent-ils, n’a fait qu’errer çà et là, sans découvrir le royaume de la pensée, nul chemin ne conduit à la vérité. Et ils ajoutent, il n’y a tant d’erreurs que parce que le vrai ne peut se reconnaître. L’histoire de la philosophie offre simplement le spectacle des tentatives malheureuses et manquées pour parvenir à la vérité, c’est un champ de bataille où on ne peut trouver que des cadavres.

       Hegel

 

2010

 

SUJET 1

C’est en vain que l’homme cherche dans la philosophie les remèdes à sa misère.

Qu’en pensez-vous ?

 

SUJET 2

Suffit-il à une œuvre d’être conforme aux règles de l’art pour être belle ?

 

SUJET 3 : Expliquez et discutez le texte ci-après

La première condition pour qu’une proposition puisse être prise en considération par la science, c’est qu’elle soit contrôlable, c’est-à-dire assortie des procédés qui permettront de décider si elle est vraie ou fausse, de la « vérifier » comme on dit un peu abusivement. Faute de quoi on n’a pas affaire à une véritable proposition, même si elle en revêt l’apparence grammaticale, car ce qui définit la proposition, c’est d’être soumise à l’alternative du vrai et du faux ; ce qui ne peut être ni « vérifié » ni « falsifié » n’est donc qu’une formule creuse, un énoncé dénué de sens, ou du moins de sens scientifique. Si la proposition porte sur le réel et entre ainsi dans le domaine des sciences de la nature, c’est l’expérience qui devra, en dernier ressort, trancher. La route qui conduit de l’énoncé hypothétique à l’observation effective est souvent longue et difficile. En général, le raisonnement qui s’interpose entre la question et la réponse est complexe ; en général, l’expérience suppose l’intervention d’instruments pour amener l’observable au niveau de la sensorialité humaine. Mais de toute façon, quelque pénible qu’ait pu être la procédure de contrôle, n’est scientifiquement admis comme vrai que ce qui a été vérifié, et le vérifiable se fonde finalement sur l’observable.

   Robert Blanché

 

2008

 

Sujet I 
La mondialisation ne fait que détruire les Etats et nier la souveraineté des nations. Qu’en pensez-vous ?

 

Sujet II 
Philosopher, est-ce nier le savoir ?

 

Sujet III 
Expliquez et discutez le texte ci-après :

L’homme s’est préoccupé depuis longtemps et avec persistance d’obtenir quelque compréhension des événements extraordînairement divers, souvent énigmatiques et parfois menaçants, qui se produisent dans le monde qui l’entoure. En témoignent les mythes de toute sorte et les métaphores qu’il a conçus dans son effort pour rendre compte de l’existence même du monde et de lui-même, de la vie et de la mort, des mouvements des corps célestes, de la succession régulière du jour et de la nuit, du changement des saisons, de l’éclair et du tonnerre, du soleil et de la pluie. Certaines de ces idées explicatives reposent sur des conceptions anthropomorphiques des forces de la nature, d’autres évoquent des puissances ou des agents cachés, d’autres encore font appel aux desseins inscrutables de Dieu ou au destin. 
Des interprétations de ce genre peuvent indéniablement donner à celui qui s’interroge le sentiment d’avoir acquis une certaine compréhension ; elles peuvent mettre fin à son embarras et, en ce sens, « répondre » à ses questions. Mais, si satisfaisantes que puissent être ces réponses sur le plan psychologique, elles ne sont pas conformes aux buts de la science, qui, après tout, a pour tâche de produire une conception du monde qui s’appuie, de façon claire et logique, sur l’expérience et qui puisse donc être soumise à des tests objectifs. Les explications scientifiques doivent, pour cette raison, satisfaire à deux conditions systématiques que nous appellerons l’exigence de pertinence dans l’explication et l’exigence de testabilité. 


C. Hempel

 

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