L'Afrique dans les crises et tensions internationales

Corrigé 2004 : commentaire libre


Commentaire libre


Présentation du texte et de l’auteur


Ce texte d’Adolphe Hitler est un extrait de son discours prononcé au Palais des Sports de Berlin le 24 septembre 1938. Adolphe Hitler (1889- 1945) fils d’un douanier autrichien fut un grand antisémite. Durant la guerre 1914- 1918, il est blessé deux fois et obtint le grade de caporal. Après la guerre, il est indigné par l’armistice et le traité de Versailles. En 1919, il est membre du parti ouvrier allemand, qu’il transforma en parti nazi (NSDAP) .Il se montre un excellent orateur, capable d’électriser les foules. En 1923, il tente un coup d’Etat à Munich qui échoue et reste quelques mois en prison. En Mars 1933, il devint le nouveau Chancelier du Reich.

 

Contexte historique


La crise économique des années 1930 renforce les tensions internationales. Face aux démocraties libérales, les dictatures fascistes développent des politiques d’autarcie et d’armement et se préparent à conquérir par la force leur « espace vital ».C’est dans ce contexte que se situe le discours d’Adolphe Hitler.

Analyse
La France a un traité d’alliance avec la Tchécoslovaquie, mais n’est pas prête pour la guerre. Elle ne souhaite pas entrer en conflit avec l’Allemagne sans le Royaume Uni. Hitler a largement surestimé l’étendue de son armement et aiguise de plus en plus ses appétits territoriaux.


Plan
Ce texte peut être divisé en 02 parties :

  •  De la ligne 1 à la ligne 5 : Le coup de bluff d’Hitler.
  •  De la ligne 5 à la fin : La détermination d’Hitler en vue de récupérer les territoires perdus durant les traités de Versailles.


Commentaire proprement dit


« Maintenant, je peux l’avouer nous avons un armement tel que le monde ne l’a jamais vu »l.Ces propos prouvent qu’Hitler à partir de 1933, veut effacer intégralement le traité de Versailles. L’Allemagne quitte la conférence de désarmement et la SDN, et entreprend aussitôt de se réarmer en plaçant les démocraties devant le fait accompli. Dans le cadre de son armement, Hitler avait mis tous les industriels à contribution, toutes sortes de techniques et d’innovations sont mises au point durant cette période. Le 16 Mars 1935, Hitler dénonçait officiellement les clauses de désarmement du traité de Versailles, et annonçait que l’Allemagne ne prendrait plus désormais en considération les restrictions concernant sa défense. Il entreprenait de mettre sur pied la Wehrmacht, à la place de la Reichswehr, qui était d’ailleurs dépassée de 100000 à 300000 hommes. Il avait mis sur pied 36 divisions, ce qui paraissait énorme en face des 30 de la France. Hitler réintroduisait le service militaire obligatoire. Ainsi, il assurait son talon de fer sur la population. Le régime encadre celle-ci solidement, toute la vie sociale est militarisée. A partir de cette date, toute l’économie est orientée en économie de guerre. Par rapport à 1933- 1934, les dépenses d’armement s’étaient multipliées par 5 en 1936-1937.L’industrie d’armement fit alors un bond en avant considérable. Malgré cet armement massif Hitler est « encore prêt à négocier »l2.Bien sûr, sur le fond, la France ou l’Angleterre n’avaient aucun intérêt à prendre le risque d’une guerre, contrairement à l’Allemagne.
La France et l’Angleterre cherchaient surtout à défendre leurs possessions et se repliaient sur leurs positions. Elles voulaient le statu quo.
Sur le plan de la politique, chaque fois qu’Hitler avait parié sur la passivité de la Grande Bretagne et de la France, il avait gagné sa promesse. Ainsi, le Reich doit réunir tous les peuples de race et de langue allemande. En Mars 1938, après avoir préparé l’opinion par une propagande pro nazie, Hitler envoie l’armée occuper l’Autriche voisine et proclame l’Anschluss acceptée avec enthousiasme par les Autrichiens. En Septembre 1938, il réclame cette fois ci le rattachement au Reich des Sudètes, une région de Tchécoslovaquie peuplée de germanophones. C’est ainsi qu’il dira « une fois le problème des Sudètes résolu, il n’y aura plus jamais de litiges territoriaux en Europe »lignes 3-4.Sur quoi, dirigeants anglais et français demandèrent aux tchèques d’accepter une modification de leurs frontières. Devant les réticences du gouvernement tchèque, la France et l’Angleterre lui adressèrent un véritable ultimatum : s’il voulait résister, il ne serait pas soutenu. Alors, la Tchécoslovaquie se soumet et perd surtout ses défenses militaires. L’indépendance du pays est plus théorique que réelle ; elle dépend entièrement du bon vouloir nazi et des puissances occidentales qui ont garanti ses frontières lors des accords de Munich. La désillusion des tchèques vis-à-vis des alliés est immense. Face à la passivité des puissances occidentales, Hitler se revigore et « marche maintenant à la tête de (son) peuple, (il est) son premier soldat et derrière (lui), il faut que le monde sache, marche maintenant tout un peuple, un autre que celui de 1918 »lignes 5-6-7.Ainsi, il envahit la Bohême Moravie, une région de la Tchécoslovaquie, en Mars 1939.Mais très vite, il revendique aussi la Pologne. En Août 1939, pour éviter que l’URSS s’allie à la France et au Royaume Uni contre lui en cas de guerre contre les Polonais, Hitler conclut avec les Soviétiques un pacte de non agression, moyennant le partage de la Pologne, c’est le pacte germano-soviétique. Le1^{er} Septembre 1939, l’armée allemande envahit la Pologne et le 3 Septembre la France et le Royaume Uni déclarent la guerre à l’Allemagne.

 

Conclusion

Ce texte est d’une importance historique remarquable car il nous a permis d’avoir une idée nette sur les ambitions démesurées d’Hitler vis-à-vis des puissances occidentales trop passives. La politique extérieure de l’Etat allemand assure à son peuple la liberté d’existence.

 

 

Corrigé 2001 : commentaire

 

Introduction


Annoncé par la Charte de l’Atlantique, le projet de créer une organisation internationale est mis au point lors des conférences de Téhéran, de Dumbarton Oaks et de Yalta .La Charte de l’ONU définit deux buts essentiels : le maintien de la paix par des moyens pacifiques et le développement de la coopération internationale dans le respect de l’égalité des droits des peuples. C’est ainsi qu’à travers d’exemples précis, nous allons dans un premier temps expliquer les origines et les structures de l’ONU et dans un second temps dégager son rôle dans la paix et la stabilité mondiales

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I/ Origines

  •  La SDN
  •  La charte de l’Atlantique
  •  La création de l’ONU


II/ Structures

  •  L’Assemblée Générale
  •  Le Secrétariat Général
  •  Le Conseil Economique et Social
  •  Le Conseil de Sécurité
  •  Le Conseil de tutelle
  •  La Cour Internationale de Justice de la Haye
  •  Les institutions spécialisées : FMI, FAO, UNESCO, OMS, PAM, UNICEF etc.


III/ Rôle de la paix et la stabilité mondiales depuis 1945

  •  La spécialité de l’ONU : les droits de l’homme, le droit international humanitaire
  •  Le maintien de la paix et de la sécurité internationale
  •  La question du contrôle des armements et du désarmement
  •  La question de l’aide et du droit humanitaire
  •  Le développement économique et le progrès social

Conclusion


Depuis son origine, l’ONU a du évoluer dans un contexte qui n’était pas celui pour lequel elle avait été prévue. Conçue pour fonctionner dans un monde multipolaire et présupposant l’union durable des 5 membres permanents qui auraient du former une sorte de directoire mondiale, la Charte a du survivre et s’adapter dans des contextes ne correspondant pas aux paramètres qui avaient présidé à sa rédaction : guerre froide, bipolarité et aujourd’hui quasi hégémonie américaine. L'histoire de l'ONU, autant que la cause de ses succès et de ses échecs, s'est faite largement sous l'influence de facteurs exogènes. La guerre froide a été le premier d'entre eux. On peut dire que la fin de la guerre froide a marqué la renaissance d'une organisation qui semblait avoir perdu son souffle.

 

 

Corrigé 2006 : Commentaire


                                                    Réponses aux questions

1) J.F.Kennedy est né le 29 Mai 1917 à Brookline (Massachussetts) et est le 35^{ème} Président des Etats Unis. Entré en fonction le 20 Janvier 1961, il est assassiné le 22 Novembre 1963 à Dallas. Il est assassiné moins de trois ans après son entrée à la Maison Blanche. Il reste aujourd’hui le seul Président de confession catholique.


2) Le document est un extrait du discours télévisé prononcé par J.F.Kennedy. C’est un extrait de discours qui justifie vis-à-vis de la nation américaine toute entière, la politique de fermeté de Kennedy dans une crise qui menace directement les Etats Unis.
La situation politico-économique de Cuba au début des années 1960 est celle d’un pays latino-américain qui vient de renverser une dictature, celle de Batista, soutenue par les Etats-Unis. Les pressions économiques (embargo sur le sucre) ou militaires (débarquement avorté sur la baie des cochons américaines aggravant la situation en poussant Fidel Castro à se rapprocher des soviétiques qui installent des missiles à Cuba. C’est ainsi que le discours est prononcé au paroxysme de la crise de Cuba : le 22 Octobre 1962.


3) Pour faire face à la menace soviétique, les mesures doivent être exceptionnelles :
« Une stricte quarantaine sera appliquée sur tout l’équipement militaire offensif à destination de Cuba ».En effet, tous les navires croisant vers Cuba seront arraisonnés par la flotte américaine. Les américains ont instauré un embargo sur les exportations à destination de Cuba ; embargo aussi sur tous les produits cubains encore importés aux Etats Unis. Par ailleurs, Kennedy a « donné des ordres pour que l’on établisse une surveillance étroite, permanente, de Cuba et la mise en place d’un dispositif militaire » ici, il s’agit de faire respecter l’embargo ; cela nécessite 183 bateaux de guerre dont 8 porte avions. Cette surveillance sera renforcée par des avions espions U2.D’ailleurs, les américains disposent d’une base militaire permanente la base navale de la baie de Guantanamo sur le territoire de l’île de Cuba.

La réaffirmation de la doctrine de représailles massives se concrétise tout en considérant « tout lancement d’un engin nucléaire à partir de Cuba contre une nation quelconque du continent américain comme une attaque de l’Union Soviétique contre les Etats Unis, attaque exigeant une riposte sur une grande échelle contre l’Union Soviétique »En effet, Kennedy estime qu’il doit réagir pour honorer la parole des Etats Unis envers « toute nation quelconque du continent américain »,tant les cubains pro américains que les Occidentaux liés aux Etats Unis par des alliances (OTAN ou l’OEA).C’est ainsi qu’il faut montrer devant des ennemis le courage américain.

« Conformément à la Charte des Nations Unies, (les américains demandent) ce soir une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité ». En effet, le Conseil de Sécurité de l’ONU est l’exécutif de l’ONU, il est donc chargé du maintien de la paix et peut prendre des mesures militaires. Il est formé de 5 membres permanents (USA, URSS, Royaume Uni, France, Chine à l’époque Chine nationaliste) et de 6 membres temporaires élus. Les 5 membres permanents possèdent un droit de vêto suspensif sur toutes les décisions.

La dernière mesure est marquée par une issue diplomatique avec l’appel aux soviétiques. C’est ainsi que Kennedy « fait appel à Khrouchtchev afin qu’il mette fin à cette menace ». Ce n’est pas la première fois que Kennedy s’adresse à Khrouchtchev, il l’a déjà fait les 4 et 13 Septembre 1962.Il s’agit de laisser aux soviétiques une « porte de sortie » honorable. Kennedy a tendance à sur estimer hautement son charme et ses capacités en matière de négociation.

 

4) Ce texte est d’une importance historique capitale dans la mesure où entre les 22 et 28 Octobre 1962, la crise de Cuba passait du paroxysme à l’accalmie. Le 27 Octobre, Khrouchtchev arrache une promesse à Kennedy : les missiles soviétiques installés à Cuba seront démontés en échange du démantèlement des fusées américaines installées en Turquie et la promesse que Cuba ne serait pas envahie. Le 28 Octobre 1962, Khrouchtchev donne l’ordre que l’armement appelé offensif soit démonté et ramené en URSS sous le contrôle de l’ONU. La crise s’achevait et une nouvelle période s’ouvrait : la détente

 

 

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