Corrigé 2010

 

I - Travail Préparatoire

1- Définition

     - Balance des paiements : Document comptable qui enregistre l’ensemble des transactions

       entre un pays et le reste du monde au cours d’une année.

     - Taux de change : C’est la quantité d’unit »s monétaire d’une économie qu’il faux donner

        pour acquérir une unité monétaire d’une autre économie.

     Devise : c’est une monnaie forte utilisée dans les échanges internationaux

     - Compétitivité : C’est l’aptitude à faire face à la concurrence en proposant des produits

       de bonne qualité ou de produits à faibles prix ou les deux à la fois

 

2 - Le solde des opérations courantes

Il renseigne sur la capacité ou le besoin de financement d’une économie. Si son solde est positif, le pays a une capacité de financement. Il peut constituer des réserves (épargne) ou prêter aux pays déficitaires avec les quels il échange. Un solde négatif par contre, signifie que le pays concerné a un besoin de financement. Dans ce cas, il peut puiser sur ses réserves, s’il en a, ou s’endetter pour financer son déficit.

 

3 - La dévaluation est une mesure officielle des autorités monétaires d’une économie qui consiste à modifier le taux de change d’une monnaie par rapport à une autre monnaie.

 

Les effets escomptés d’une dévaluation sont :

          - augmenter le taux de croissance ;

          - encourager la consommation locale ;

          - accroître le aux d’investissement en attirant les capitaux étrangers ;

          - relancer les activités touristiques ;

          - diminuer la dépendance commerciale des produits étrangers ;

          - développer les activités domestiques ou les relancer ;

          - etc.

 

4 - Un système de change fixe est un système de change où la parité d’une monnaie par rapport à une autre monnaie est dénie une fois pour toute.

Alors qu’un système de change flexible ou flottant est celui où la parité d’une monnaie par rapport à une autre dépend des variations des offres et des demandes de ces monnaies.

 

5 - Calcul du solde des opérations courantes du Sénégal pour les différentes années

Solde

 

2003

2004

2005

2006

Balance des

opérations courantes

 

 

-253,7

 

 

271,1

 

357,2

 

395  

 

Sources : BCEAO, Administration sénégalaise.

 

6) Représentation graphique : Courbes d’évolution des balances des biens de services et des transferts courants

 

Ordonnés: Valeurs absolues en milliards de F CFA

Abscisse : Balance

Source : D’après  BCEAO, Administration sénégalaise

 

II - QUESTION DE SYNTHESES

A l’instar des pays africains, le Sénégal ne présente pas une situation reluisante de ses échanges extérieurs courants. Son compte courant, c'est-à-dire celui qui enregistre les transactions sur biens et services enregistre une dégradation entre 2003 et 2006.

Quels sont les facteurs explicatifs de cette situation ?

Nous verrons les causes du déficit de la balance commerciale (I), mais aussi celui des invisibles

 

III - Les FACTEURS EXPLICATIFS DU DEFICITE DE LA BALANCE COMMERCIALE

Les opérations sur les biens ont enregistrent un solde négatif dans les périodes 2003 et 2006. De -469,9 milliards de F CFA en 2003, on est passé à -791,9 milliards en 2006. Cela s’explique par le comportement des exportations et des importations

 

A - L’évolution des exportations

 

Elles ont connu une hausse de 66,8 milliards, soit 9,14% entre 2003 et 2004, suivie d’une hausse de 4,38% seulement, puis d’une baisse de 2,25% (Doc2).  Cette situation s’explique par la spécialisation et la détérioration des termes de l’échange

 

1 - La spécialisation en produits primaires

 

Le Sénégal est un pays spécialisé essentiellement dans la production et les exportations de produits primaires. Il exporte des produits tels que les fruits, les tomates, les légumes les phosphates, l’arachide, les produits de pêche…

Ces exportations sont vulnérables aux changements de la demande mondiale. En effet la concurrence de ces produits sur le marché mondial et les substituts de certains d’entre eux, diminuent la vente sénégalaise à l’extérieur.

 

2 - La détérioration des termes de l’échange

Sur le marché international, les prix des produits primaires ne cessent de connaître une baisse progressive à cause des jeux de l’offre et de la demande des produits primaires. Entre 2004 et 2007, le prix du coton au producteur n’a pas dépassé 150 F CFA en moyenne et celui du coton a baissé de 2 F CFA (Doc 1). Lorsque les récoltes mondiales augmentent les il ya hausse de l’offre par rapport à la demande, ce qui diminue le prix. La substitution de certains produits comme le coton par le synthétique, ou de l’huile d’arachide par l’huile végétale, réduisent la demande de ces produits par rapport à l’offre et diminuent le prix et la valeur des ventes. A cela il faut ajouter les catastrophes naturelles comme les inondations et les sécheresses qui diminuent les récoltes.

La spécialisation et la nature des produits exportés sont les raisons qui diminuent la vente des exportations sénégalaises.

 

B - L’évolution des importations

Les produits importés ont aussi connu une hausse très importante dans la période 2003-2006. Elles ont augmenté de 405 milliards de F CFA entre 2003 et 2006, soit une hausse de 33,73%. Elles ont augmenté respectivement de 9,82%, 15,56%, 5, 36% entre 2003 et 2006 (Doc 2). Cette augmentation des importations s’explique par la hausse des factures pétrolière et céréalière.

 

1 - La hausse des factures pétrolière et céréalière.

Bien que le Sénégal exporte des produits primaires, il en importe aussi. En effet, la production rizicole est insuffisante pour satisfaire les besoins des populations. C’est pourquoi ce pays importe en moyenne 600000tonnes de riz par an. Aussi l’économie sénégalaise a des besoins importants en produits  pétroliers qui lui fournissent de l’énergie nécessaire pour la consommation domestique et productive.

 

2 - La forte demande de produits manufacturés

Le faible niveau d’industrialisation ne permet pas au pays de satisfaire la demande locale de produits manufacturés. Ainsi les importations de produits de transformation pèsent lourd dans la balance commerciale. Les biens d’équipement sont importés parce que le niveau technologique ne permet pas de les produire.IL s’agit des voitures, des ordinateurs, équipements électroménagers, …

L’évolution des exportations est fortement liée à celle des produits manufacturés et de la consommation incompressible de produits pétroliers et céréaliers. Mais la dégradation du compte courant dépend aussi de celle des invisibles

 

IV - L’évolution de la balance des invisibles

Cette balance affiche un solde positif dans la période. Et ce solde a augmenté de 83,5% entre 2003 et 2006. Cette évolution est liée à une forte hausse du solde des transferts unilatéraux qui a largement dépassé celui des services qui est déficitaire. (Doc 2)

 

A - La balance des services 

 

Elle est concerne plutôt les services touristiques et ceux des technologies de l’information et de la communication.

 

1 - Les services financiers

Les services financiers liés à la dette extérieure ont affiché un déficit. En effet  la dette extérieure du Sénégal étant très élevée, les remboursements annuels du capital et des intérêts annuels sont handicapants. Ces services pèsent lourdement sur la balance des services de façon négative.

 

2 - Les autres services

L’essentiel des ventes de services du Sénégal sont plus axées sur les services touristiques, les voyages, le fret, … Ces services sont excédentaires, à part le fret qui affiche un déficit lourd. Mais ce déficit du fret est en cohérence avec le déficit commercial 

 

B - La balance des transferts unilatéraux

 

Elle concerne les revenus sans contre partie privés et publics entrant et sortant dans le territoire national.

 

1 - Les transferts unilatéraux privés

 

Le Sénégal compte beaucoup sur ces revenus pour équilibrer sa position extérieure. Ces revenus qui représentent les envois de travailleurs émigrés et immigrés. Ces revenus atténuent les déficits des comptes de services et de biens.

 

2 - Les transferts unilatéraux publics

 

Le Sénégal reçoit beaucoup d’aide extérieure des ONG, des états partenaires et des institutions internationales. Cette aide extérieure dont les avantages ne sont plus à démontrer, se reflète au niveau de cette balance et atténue le déficit extérieur.

En somme, la dégradation de la balance des opérations courantes s’explique par les déficits enregistrés dans les balances de biens et de -services. Les causes sont liées au caractère dépendant de l’économie sénégalaise, mais surtout au faible niveau technologique et sa vulnérabilité aux perturbations extérieurs.

 

 

 

corrigé 2009

 

I. Travail préparatoire

1 - Le sens des termes suivants

  •   Exportation : vente de produits par les unités économiques  résidentes à des unités
  •   non résidentes.
  •   Mondialisation : c’est un processus  d’uniformisation de l’économie, de la culture, de
  •   la finance… à l’échelle planétaire.
  •   Capital humain : c’est l’ensemble des dépenses engagées pour doter aux hommes
  •   des connaissances ou du savoir, savoir faire, de la formation et qui sous tendent
  •   la productivité.
  •   Les termes de l’échange : c’est le rapport d’échange de biens entre deux pays matérialisé
  •   par le quotient : (IPx/IPm)x100.

 

2 - Ce qu’expriment le Taux de Pénétration (TP)  et le Taux d’ouverture (TO)

  • le TP exprime l’intensité de l’entrée des produits étrangers sur le marché intérieur. Il est mesuré par rapport entre les importations(M) et la DIB.

                     TP = \frac{M}{DIB} \times 100

  • Le TO ou degré d’ouverture

C’est le rapport qui exprime l’intensité des échanges commerciaux d’un pays avec l’étranger par rapport à l’évolution de son PIB.

TO  =   (X+M)/2    x 100      ou    X+M    x 100           

               PIB                              2PIB

 

3 - Evolution de l’incidence des X et du PIB et calcul du TAAM des indices des X et du PIB entre 1950 et 2001

CM = \frac{VA}{VD}

TAAM = \left[ \left(\frac{VA}{VD}\right)^{1/4}-1\right] \times 100

        

a)   CMx = \frac{2289}{100}=22,89 

CMpib = \frac{666}{100}=6,66

b)       

TAAMx_{50-73} = \left[ \left(\frac{1169}{100}\right)^{1/23}-1\right] \times 100=11,28\%

TAAMx_{73-90} = \left[ \left(\frac{1169}{652}\right)^{1/17}-1\right] \times 100=3,49\%

TAAMx_{90-01} = \left[ \left(\frac{2289}{1169}\right)^{1/11}-1\right] \times 100=6,29\%

TAAMPIB_{50-73} = \left[ \left(\frac{318}{100}\right)^{1/23}-1\right] \times 100=5,16\%

TAAMPIB_{73-90} = \left[ \left(\frac{524}{318}\right)^{1/17}-1\right] \times 100=2,98\%

TAAMx_{90-01} = \left[ \left(\frac{666}{524}\right)^{1/11}-1\right] \times 100=2,20\%

 

TCAM de l’indice des exportations et du PIB et CM de l’indice des exportations et du PIB

 

 

1950-1973

1973-1990

1990-2001

1950-2011

 CMx

-

-

-

22,89

 CM  PIB

-

-

-

6,66

 TAAMx

11,28%

3,49%

6,29%

-

TAAM PIB

5,16%

2,98%

2,20%

-

 

Source : D’après OMC, rapport annuel, 2001

 

4 - Le rôle joué par le GATT puis par l’OMC

A la suite du GATT, née en 1944  l’OMC à prolongé les missions du GATTen développant le commerce international par le biais de la baisse des tarifs douaniers et l’application des principes de non discrimination en matière commerciale et de lutte contre toute forme de protectionnisme non tarifaire et le dumping.

La Banque Mondiale a aidé au financement du développement et à la lutte contre la pauvreté.

Le financement des projets a un impact sur la hausse  du PIB et par conséquent sur les échanges.  Le FMI, sorte de mutuelle, finance les pays qui ont des difficultés  à équilibrer  leur Balance de Paiement. Elle aide à relancer les exportations, à réduire les importations et à augmenter croissance économique.

 

5 - Comparaison de l’évolution de la part de l’Afrique dans le commerce à

celle de la part de l’Asie entre 1950 et 1973

 

Pour l’Afrique

1950-1973 on a une baisse de la part de l’Afrique dans les Exportations de 4,2points

1973-1990 on a une baisse de 2,8 points

1990-1998  on a une baisse de 0,2 points

 

Pour l’Asie

1950-1973 Hausse de la part de 7,9 points

Globalement dans la période 50-98, il faut considérer que la part de l’Afrique a baissé dans le commerce  mondial (une baisse de  7,2points), alors que celle de l’Asie a augmenté de 13 points.

En Afrique cette baisse n’était pas régulière car la part a baissé de 4,2 points entre 50-73 ;  2,8 points entre 73-90 et  0,2 point entre 92-98.

De même  en Asie on constate que cette  hausse n’était pas régulière car elle était plus forte entre 50-73 avec 7,9 points, puis 3,6 points entre 73-90 et 1,5 point seulement entre 90-98.

 

6 - Les Raisons Internes et Externes de cette évolution de la part de l’Afrique dans le commerce mondiale sont :

        -  Sur le plan interne : l’Afrique est un continent ou la technologie est faible, ceci lié à la faiblesse de son épargne intérieure. La qualité de sa main d’œuvre est faible. C’est un continent où la démocratie est faible, ce qui justifie les conflits récurrents.  On privilégie plutôt l’Agriculture qui est souvent peu productive.

        - Sur le plan externe : les richesses récurrentes, la hausse du baril du pétrole, le changement de la demande des produits primaires exportés qui trouvent des substituts sur le marché international, la détérioration des termes de l’échange (les prix des produits primaires diminuent, alors que celles des produits manufacturés augmentent). On peut noter entre autres la protection déguisée des pays développés (normes sanitaires, technologiques…), mais surtout la spécialisation de ses pays sur les produits primaires à faible valeur ajoutée.

 

II. QUESTION DE SYNTHESE

Après la seconde guerre mondiale, l’économie du monde a retrouvé la paix et un dynamisme sans précédent. Dans les années 50, on a beaucoup plus produit et les échanges sont devenus intenses à cause du financement de l’Europe (dévastée par la guerre) par le plan Marshall, le libre échange, mais aussi du fait des politiques de population européennes combinées au développement technologique et organisationnel.

Pourquoi l’Afrique est  restée mal insérée dans le commerce mondial qui, pourtant, a connu une évolution remarquable de 1950 à 2001 ?

Nous répondrons à cette interrogation en étudiant d’abord  les étapes de cette évolution des échanges, puis les raisons de la mauvaise insertion de l’Afrique dans le com

 

IEVOLUTION DES ECHANGES MODIAUX DE 1950 à 2001

Depuis 1947, avec la création du GATT, les échanges mondiaux se sont développés plus rapidement que la production. Cette évolution s’est différemment manifestée en Europe et dans les autres continents pour plusieurs raisons.

 

A - Les différentes étapes de l’évolution des échanges mondiaux

Le développement est plus rapide en Europe qu’en Asie, dans les pays d’immigration européenne, les pays américains et africains.

 

1- Evolution des échanges commerciaux de 1950-1973

A partir des années 50 jusqu’aux chocs pétroliers, le commerce mondial a été très dynamique. Dans le monde on a enregistré une hausse de l’indice des exportations qui est passé de 100 en 1950 à 652 en 1974, soit une multiplication par 6,52 (Doc1). Cette tendance est confirmée par l’évolution des exportations de l’Europe occidentale qui sont  passées de 41,1% à 45,8%, c'est-à-dire une hausse de 4, 7points (Doc2). En Europe de l’Est, Ex URSS, les échanges ont été moins dynamiques : une augmentation de 2,5points seulement.

En Asie on a enregistré une forte hausse de la part des exportations mondiales de 7,9points.

Dans les pays d’immigration européenne comme le Canada, l’Australie, la nouvelle Zélande etc. (Doc2), il est noté aussi une baisse de leur part des exportations dans celles du monde qui passe de 21,3% en 1950 à 15% en 1973. C’est aussi le cas en Afrique et en Amérique  où on a enregistré respectivement 4,1 points et 4,2 points de baisse de leur part dans les exportations du monde

 

2 - Evolution du commerce mondial de1973 à 1990

Le rythme d’évolution a baissé dans la période où l’indice d’évolution des exportations est passé de 652 à 1169, soit une multiplication par 11,69 de 1950 à 1990 ou par 1,79 (environ 2) entre 1973 et 1990. Dans les pays de l’Europe occidentale  et les pays d’immigration européenne, il ya eu une faible augmentation de leur part dans les ventes mondiales à l’extérieur : respectivement + 0,4 point  et  1,5 point. En Asie, on a noté un ralentissement de la hausse de leur part des exportations (3,6 points seulement), alors qu’en Afrique et en Europe de l’Est et Ex URSS, il  y a eu une baisse de leur part : respectivement  2,8 points et 2,7 points.

En Amérique latine on a constaté une hausse de leur part de 0,1 point dans les exportations du monde.

 

3 -  Evolution du commerce mondial de 1990 à 2001

 

A partir des années 90, on a remarqué une reprise du commerce mondial. L’indice des exportations mondiales est passé de 1169 à 2289  soit une multiplication par 22,89 entre 1950 et 2001 (ou une multiplication par presque 2 entre 1990 et 2001). Les pays d’immigration européenne, les pays asiatiques et les pays d’Amérique  latine ont enregistré une hausse de leur part des exportations mondiales, respectivement de 1,9point, 1,5point et 0,9point.

Les pays d’Europe de l’Est et Ex URSS et d’Afrique ont enregistré une baisse de leur part dans le commerce respectivement de 3,4points, 0,7point et 0,2point.

Le commerce mondial a connu globalement une évolution positive avec une multiplication des exportations de 22,89(Question 3) qu’il devient nécessaire de connaître les raisons.

 

B - Les facteurs de l’évolution des échanges commerciaux dans le monde de 1950 à 2001

Le développement des échanges s’explique par leur  meilleure, le progrès technique et la mondialisation de l’économie.

 

1- L’organisation des échanges mondiaux

 

La création du GATT en 1944 a beaucoup apporté aux échanges internationaux. En effet à travers ses principes que sont la non discrimination en matière commerce, la diminution des tarifs douaniers et la lutte contre toute forme de protectionnisme, le commerce mondial s’est considérablement développé. Ainsi les échanges de marchandises (matières premières et produits manufacturés) se sont accrus. Bien que cette évolution soit marquée par des phases de crises liées aux chocs pétroliers de 1973 et 1979 (hausse du prix du baril du pétrole et du cours du dollar), la production mondiale et les exportations ont été boostées par l’émergence des pays d’Asie (les dragons) qui ont connu un développement industriel frappant dans les années 70.

En plus il faut noter la création de l’OMC (organisation mondiale du commerce) en 1995 venait d’approfondir ou renforcer  les principes du GATT (General agreement on tarifs and Trade) et étendre son champ d’application dans le domaine des services.

 

2 - La mondialisation de l’économie

Définie comme une unification de la production, de la consommation, des marchés (capitaux, biens et services…), des cultures, …  la mondialisation a donné un coup de fouet aux échanges mondiaux. Apparu vers es années 80, ce phénomène a permis d’avoir une hausse des échanges. En effet, les producteurs opèrent à travers le monde à la recherche de coûts de production faibles et pour satisfaire une consommation des citoyens du monde qui ont presque les mêmes goûts. Les capitaux circulent librement à la recherche de rentabilité, à cause de la désintermédiation, le décloisonnement et la déréglementation.

 

3 - Le progrès technique

Le progrès technique a connu un développement à une vitesse vertigineuse à cause de la diffusion des Nouvelles techniques de l’information et de la communication(NTIC). En effet à travers les autoroutes de l’information, on note une intensification des échanges car, les capitaux, les biens et les services circulent aisément à travers le monde.

Force est de constater que le commerce mondial a connu une progression positive fulgurante entre les années 1950 et 2000, même si par moment cette évolution est perturbée par des crises dont les effets sont notables. Il urge de savoir pourquoi cette forte tendance du  commerce mondial ne profite pas à certaines parties du monde comme l’Afrique.

 

II -Les facteurs de la faible insertion de l’Afrique dans le commerce mondial

Le continent africain est un continent mal inséré aux échanges internationaux  pour des raisons liées au fonctionnement de son économie et à ses relations avec le reste du monde.

 

A -  Les causes endogènes

La faible implication du continent noir au commerce est fortement liée à des facteurs économiques et politiques

 

1- Les causes économiques

En Afrique, les facteurs de production (capital et travail) sont de très mauvaise qualité. En effet, L’Afrique est l’un des continents qui présentent une évolution démographique très forte. Les taux de fécondité, de natalité ne cessent de croître. Dès lors il se pose le problème de sa prise en charge car les taux de croissance économique sont restés faibles. Les ressources étatiques ne suffisent pas dès lors pour la loger, la former, l’éduquer, la donner du travail, etc. La productivité du facteur capital humain est très faible pour soutenir alors la croissance. (Doc3). A cela il faut ajouter la faiblesse des moyens financiers pour faire face au développement technologique par le biais de la recherche-développement (Doc3). Ainsi le capital technique est aussi faible et peu productive. L’absence d’inventions et d’innovations, à l’instar des autres continents comme l’Europe, ne lui permet pas de s’adapter à la marche du monde. A cela s’ajoute que le climat d’investissement n’est pas favorable au développement du capital : infrastructures insuffisantes, fiscalité élevée, épargne faible,…, mais aussi une mauvaise organisation du marché intérieur (Doc3)

 

2 - Les causes politiques

Les institutions africaines héritées de la colonisation sont mal adaptées à la nouvelle donne mondiale. Ainsi, l’Afrique est caractérisée par la mal gouvernance politique et économique (Doc 3). Politique parce qu’on note une faiblesse démocratique. Les pays qui assurent une alternance par les urnes sont comptés, les lendemains électoraux sont toujours émaillés de troubles, la presse n’est pas totalement libre et la liberté de manifestation n’est qu’un vain mot.

Par ailleurs, il y a la mal gouvernance économique avec la corruption, la mauvaise gestion des entreprises privées et publiques et il n’existe pas de lois efficaces pour faire face. Ces différents facteurs limitent  l’adaptation et la connexion du continent au marché mondial caractérisé en principe par la liberté de circulation des personnes et des capitaux.

A cela il faut ajouter les facteurs extérieurs.

 

B-  Les facteurs exogènes 

Parmi les facteurs qui empêchent l’Afrique de bien s’insérer au commerce mondial, on retrouve la structure de l’économie et la spécialisation.

 

1- Les origines structurelles

 

Depuis plusieurs siècles, l’Afrique a subi la domination coloniale qui en partie l’a appauvrie, car les métropoles ont puisé pendant  très longtemps ses ressources matérielles et humaines. Cette présence coloniale a laissé en héritage un système économique inadapté et taillé à la mesure des besoins des européens. La conséquence immédiate est que la structure économique mise sur place présente une forme duale, désarticulée et dépendante.

Cette économie est duale car il coexiste un secteur moderne extraverti et un secteur traditionnel basé sur l’agriculture.

Désarticulée, cette économie présente deux secteurs dont les relations sont très faibles. D’ailleurs les relations du secteur moderne sont très poussées avec le reste du monde où il s’approvisionne en matières premières et équipements (l’extraversion).

Finalement, ce système devient un système dépendant car, sur le plan commercial l’Afrique achète ses biens de production à l’extérieur et y vend ses matières premières. Technologiquement ce continent n’a rien à offrir (pas d’invention et d’innovation) à cause de ses moyens financiers faibles.

Ces facteurs structurels ne peuvent permettre une économie productive adaptable au monde moderne. 

 

2 - La spécialisation de l’économie africaine

Incapable de financer ses recherches, l’Afrique s’est spécialisée dans la production et la vente des produits primaires à faible valeur ajoutée (matières premières). Cette spécialisation rend l’économie africaine vulnérable aux changements rapides qui s’opèrent dans le monde. En effet la demande mondiale des produits primaires a été modifiée à cause de la substitution des produits primaires. (le coton est remplacé par les produits synthétiques, l’huile d’arachide par l’huile végétale,…).

Aussi les prix des produits primaires ne cessent de baisser (détérioration des termes de l’échange). Par ailleurs  il faut noter que l’Afrique est absente sur le marché des produits manufacturés.

La conjugaison de tous ces éléments met l’Afrique dans une situation inconfortable et qui bloque son insertion au marché mondial.

En définitive, force est de constater que les échanges mondiaux ont évolué positivement depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Bien que les pays développés aient largement profité de cette évolution, les pays africains n’ont pas pu être bien insérés dans le commerce mondial à cause des insuffisances internes et leur mauvaise spécialisation internationale.

Il reste à inventer une nouvelle stratégie qui régira de façon équitable les échanges internationaux. L’Afrique pourra certes tirer son épingle du jeu, mais vu la position de son économie dans le monde, ses chances ne seront-il pas minces ?

 

Corrigé 2005

 

I- TRAVAIL PREPARATOIRE

Signification des nombres soulignés dans le document 1 

12,2 : D’après le rapport annuel  de l’OMC, 2002, les produits agricoles représentent 12,2% du total     des produits commercialisés en 1990 dans le monde. 

56,0 : D’après la même source, les produits manufacturés représentent 56,6% des produits commercialisés dans le monde en 2000.

 

1 - Comparaison de l’évolution de la part des produits primaires à celle des produits manufacturés entre 1990 et 2000 ; les facteurs explicatifs de cette évolution.

Les produits primaires sont des produits bruts d’origine agricole et minière. Ici il s’agit des produits agricoles, hydrocarbure et minerais.

Quant aux produits manufacturés, ce sont les produits qui ont  subi une transformation. Dans la période  1990-2000, il faut dire que les part des produits primaires ont baissé dans le commerce des marchandises : de 3,1 points pour les produits agricoles et de 1,1 point pour les produits hydrocarbures  et minerais. Alors que pour les produits manufacturés, ont a enregistré une hausse de 5,6 points et une baisse de – 0,7 points pour les produits semi-manufacturés dans la même période.

Cette situation s’explique par la substitution de certains produits primaires sur le marché mondial; mais aussi par la détérioration des termes de l’échange que subissent les produits primaires. Par ailleurs la hausse des produits manufacturés, s’explique par l’arrivée sur le marché de ses produits  par les pays émergents et l’innovation technologique  qui donne plus de valeur à ces produits et le développement des  firmes multinationales qui opère partout dans le monde à la recherche de bénéfices importants.

 

2 - Les pays dont une balance des services est excédentaire, sont les pays de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du nord. En effet on a la part des exportations de l’Europe de l’Ouest qui est supérieure à celle de ses importations de 2 point (43,7% - 41,7%). Cette différence est égale à 4,8 points  pour l’Amérique du Nord (20,7% - 15,9%). Cette balance est déficitaire pour le japon et pour les autres pays : on a une différence de parts des exportations et des importations de – 3,1 points pour le japon et – 3,7 points pour les autres. Les principaux pays regroupés dans la catégorie des autres sont : les pays d’Afrique, certains pays d’Asie, d’Amérique Latine et d’Europe de l’Est.

 

3 - Explication du passage souligné Doc 3

La spécialisation de ces pays les expose aux changements défavorables de la demande mondiale et des prix. Aussi ces pays voient leurs recettes d’exportation baisser d’où les déficits récurrents de leur valeur commerciale.

 

4 - Un IDE : c’est une opération économique d’acquisition  (achat total) d’entreprise ou de participation à hauteur de 10% du capital par achat d’actions de façon à exercer une influence sur sa gestion.

 

Calcul des parts des pays en développement entre 1990 et 2000

    Part = (VP/VT)*100

                  - PED 1980 : (8380/54945 *100= 15,25% ; PED 2000 : (237894/1491934)*100 = 15,94%

                  - Afrique 1980: (380/54945)*100 = 0,69% ; Afrique2000 : (8694/1491934)*100 =0,58%

                  - Asie1980 :  (516/54945)*100 = 0,93% ; Asie2000 : (133795/1491934)*100= 8,97% 

 

Part des pays en développement, de l’Afrique et de l’Asie dans les IDE (en%)

 Groupe de pays

 

                    1980

                     2000

 PED

  

                     15,25

                     15,94

 Afrique

 

                      0,69

                      0,58

 Asie

 

                      0,93

                      8,97

 

Source : D’après CNUCED, Base de données les IDE, 2002

La part des IDE des PED dans les investissements directs étrangers a légèrement  augmenté de 0,69 points entre 1980 et 2000 ; celle des pays asiatiques aussi a augmenté de 8,04 points, mais contrairement celle des pays africains a baissé de 0,11 points

 

II - QUESTION DE SYNTHESE

Depuis fin de la 2^{ème} guerre mondiale, les échanges ne cessent d’augmenter. A partir des décennies 80 et 90, avec la mondialisation et la libéralisation du commerce sur la scène internationale, les transactions mondiales ont beaucoup évolué. Et ces échanges concernent aussi bien les différents types de biens et services, les capitaux, que les différentes zones géographiques du monde.

Comment ont évolué ces échanges et comment les différents pays en ont profité ?

La réponse à ces questions permettra d’étudier, dans un premier temps, l’évolution des échanges mondiaux et dans un second temps, la répartition de leurs gains entre les différents participants.

 

A - L’évolution récente des échanges mondiaux.

Les transactions portant sur les capitaux et sur les biens et services ont beaucoup progressé ces dernières années.

1- Evolution des capitaux

Les échanges de capitaux ont fortement augmenté pour plusieurs raisons.

              L’accroissement des échanges

Dans le monde, les échanges de capitaux ont augmenté à une vitesse vertigineuse. Ils sont passés de 54945 milliards de dollars d’IDE à 1491934 milliards, soit une multiplication par 27 entre 1980 et 2000. Dans les pays Sous développés ils ont été multipliés par 28,28 alors que dans les pays développés le coefficient multiplicateur est de 26,38 dans la même période. (Doc4)              

               

              - Les causes de cette évolution

Avec le phénomène de la globalisation financière caractérisée par désintermédiation, c'est-à-dire le fait que les intermédiaires financières ne sont plus seulement les banques, la réduction des règles qui constituent un obstacle aux échanges appelées dérèglement et le cloisonnement, c'est-à-dire l’élimination des barrières entre marchés, les capitaux circulent aisément dans le monde. Ainsi les firmes multinationales, qui sont des entreprises géantes mobilisant beaucoup de capitaux et  à la recherche d’un bon climat d’investissement pour faire des profits, se sont développées

L’investissement dans le monde a augmenté pour impacter la production de biens et services.

 

2 - Les échanges de biens et services

La libre circulation qui a facilité les échanges de capitaux, a permis  d’obtenir une augmentation de la production des biens et des services.

              -  La hausse de la production de biens et services

Cette augmentation des biens et services concerne aussi bien les produits manufacturés, les produits primaires, que les services. En effet la part des produits primaires a augmenté de 3,1 points et celle des produits manufacturés de 5,6 points de 1990 à 2000 (Doc 1).

Cette hausse a impacté sur les services qui ont aussi connu une hausse dans la période surtout en Europe de l’Ouest où les services représentaient 47,3% de leurs exportations et les importations de 41,7% du total d’importations.(Doc2)

             Les Causes du développement  des échanges de biens et services

D’abord il a été noté un renforcement de l’organisation des échanges avec la création de l’OMC en 1995. Celle-ci a plus libéralisé les échanges en luttant contre toutes les formes de discrimination. C’est aussi le cas de la globalisation, le développement, la diffusion des TIC et le développement des moyens de communication,  qui ont largement contribué à l’avancement des échanges. Il y a aussi l’augmentation de la Production mondiale des biens et services.

L’échange de capitaux et des services commerciaux ont donc beaucoup augmenté dans la période 1980 à 2000.

Cette évolution qui concerne aussi bien les pays sous-développés était profitable à tous.

 

III - La réparation des échanges mondiaux

Les gains qui résultent des échanges mondiaux sont inégalement répartis entre les pays développés et les pays en développement.

 

A - Les échanges dans les pays développés

Ils sont caractérisés par des échanges interzones et des échanges intra zones

 

1 -  Les échanges interzones

Les échanges se sont accentués entre zones développés du monde. C’est ce qu’on appelle la triade (UE, Amérique du Nord, Japon). Ils s’expliquent  par le développement des différentes zones qui ont connu une avancée industrielle, technologique, des infrastructures de qualité ; elles sont aussi spécialisées dans la production et l’exportation des produits manufacturés.

 

2 -  Les échanges intra zones

Aussi entre les mêmes pays de ces zones, les échanges sont considérablement développés. Cela s’explique par leur intégration caractérisée par des marchés très vastes, le développement des moyens de communication, la création et la diffusion de nouvelles techniques de l’information et de la communication. En 2001 l’Europe de l’Ouest avait réservé 43,7% de ses exportations des services commerciaux à la même zone et y a importé 41,7%.(DOC2)

Lorsque les échanges avaient connu une envolée entre les pays développés, il n’en était  pas de même entre les pays sous développés.

 

B - Les échanges dans les pays en développement

Les échanges n’ont pas évolué de la même manière dans tous pays en développement. Ils ont plus progressé dans les nouveaux pays industrialisés que dans les pays les moins avancés.

 

1 - Les échanges dans les PMA

 

Ces pays sont caractérisés par un taux de croissance faible, une forte population pauvre, un taux épargne et un taux d’investissement faibles ; Ils sont aussi spécialisés dans la production et l’exportation des produits  primaires à faible valeur ajoutée dont la demande mondiale a baissé à cause de la détérioration des termes de l’échange et la substitution des produits exportés. Les produits industriels exportés sont de faible technologie (Doc 3). Ce sont des pays qui présentent un mauvais climat d’investissement (infrastructure faible, impôts élevé, instabilités politiques...). Ainsi les entrées d’IDE sont faibles et le commerce moins dynamique.

 

2 -  Les pays émergents

Ces  pays se sont appuyés sur un climat d’investissement favorable, créé par les pouvoirs publics, pour attirer des capitaux et changer de spécialisation. En effet ces pays ont mis en œuvre des programmes de formation, d’éducation, de baisse de leur fiscalité. Ils ont utilisé aussi des stratégies de développement de substitution et de promotion d’exportations. Ainsi ces pays dont certains se trouvent en Asie (les dragons : Taiwan, Singapour, Hong Kong et Corée du Sud) et Amérique Latine (Mexique, Brésil,…, ont changé de spécialisation et sont parvenus à concurrencer les pays développés sur le marché des produits manufacturés

Les échanges ont connu une forte évolution liée à la spécialisation des différents pays                   *

L’évolution des échanges mondiaux a été rapide dans les années 80 et 90 du fait de la hausse de la production due à la globalisation, au développement des NTIC, mais surtout à la libéralisation des échanges. Ce développement des échanges profitent plus aux pays développés intégrés qui sont spécialisés dans les exportations de produits manufacturés.

On se demande le sort qui sera réservé aux PED dans un contexte futur de libéralisation de l’économie plus adaptée aux puissances économiques et financières.

 

OIF
RESAFAD

EXAMEN.SN V2.0 © RESAFAD SENEGAL Creative Commons License - Avenue Bourguiba x rue 14 Castors, Dakar (Sénégal) - Tél/Fax : +221 33864 62 33