corrrigé 2004

 

I- TRAVAIL PREPARATOIRE

1- Définition :

  • Développement durable : c’est un développement qui prend en compte la gestion de l’environnement, c'est-à-dire qui satisfait les besoins des générations présentes sans compromettre la satisfaction  des générations futures.
  •  
  • Ecotaxes : c’est une taxe écologique qui s’applique aux producteurs qui dégrade l’environnement afin de  les contraindre à participer à sa régénérescence. Son principe est : « plus pollueur, plus payeur » ;
  • Impôt : prélèvement obligatoire effectué sur les ressources d’un agent économique par l’administration publique pour faire face à ses dépenses.
  • PIB réel : c’est la valeur estimée de la production des biens et services d’une économie au cours d’une année, corrigée des effets de l’inflation.

 

2-  Chiffres soulignés du document 2 :

5,14 : D’après Eurostat, statistique en bref, février 2002, c’est le nombre d’unités monétaires payés en guise d’écotaxe sur chaque 100 unités monétaires de richesse crées au Danemark au cours d’une année.

Comparativement à la France  qui débourse  2,37 euros, dans l’UE , on paie 2,84 euros en moyenne, comme écotaxe dans chaque 100 unités de PIB réalisées. On peut dire alors que la France n’a pas encore atteint la moyenne de la sous région.

 

3- « On ne peut faire des omelettes sans casser des œufs » nous dit le proverbe français. Donc il est impossible de produire sans détruire, des matières premières, de l’énergie, de l’eau et d’autres matériaux (Doc 1A). En effet l’économie cherche à satisfaire les besoins humains de façon rationnelle. Et cela nécessite la production et la consommation qui sont des phases de destruction utiles. Or l’écologie s’occupe de la protection de l’environnement, c'est-à-dire les ressources naturelles. C’est pourquoi les 2 disciplines sont difficiles à concilier.

 

4- Initié par le Club de Rome (Association des industriels et chercheurs crée en 1968), la croissance zéro signifie un arrêt de la croissance (halte à la croissance) à cause des dégâts causés à l’environnement dans le processus de la croissance comme :

                 - Les coûts structurels (déformation des revenus, de l’emploi) ;

                 - Les coûts humains (frustrations) ;

                 - Coûts environnementaux (épuisement des ressources naturels) ;

                 - etc.

 

5- Une écotaxe peut jouer dans les deux sens :

 - D’abord en tant que coût de production qui diminue le résultat, elle peut décourager  les producteurs qui réduisent leur production et par conséquent sont évitées les destructions des ressources, la pollution, les maladies qui sont des variables de développement ;

- Ensuite en tant que ressources collectées par l’Etat, elle peut être utilisée à des investissements de renouvellement des ressources renouvelables, exemple le financement des programmes de reboisement.

 

 6- Représentation graphique des parts d’écotaxes dans le PIB des différents pays.

 Abscisse : Pays

Ordonnés : Part en %

Source: Eurostat, statistiques en bref, février 2002 repris dans Sciences Economiques A.Silem page 49

 

II- QUESTION DE SYNTHESE

Dans les objectifs de développement économique, figure en bonne place la croissance économique. Parce qu’elle semble être la clé de la satisfaction des besoins que les gouvernements ne ménagent  aucun effort pour l’atteindre.

Si en Europe, après la seconde guerre mondiale, la croissance, qui est une augmentation durable de la production des biens et services, a permis d’accéder à l’ère de la consommation de masse, il n’en ai pas de même dans certains pays du Golf.

Comment lutter contre les contre coups de la croissance pour en faire un outil de développement durable ?

Nous répondrons à cette question en étudiant d’abord les coûts de la croissance, puis nous analyserons les mesures à prendre pour un développement dura

 

III- LES COÛTES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

La croissance économique matérialise l’enrichissement des différents acteurs de l’économie. Elle a des coûts et peut être inégalement répartie.

1- La remise en cause des conditions de vie

Toute production est destruction (travail, énergie, matières premières et matériaux) (Doc 1A).

 

a- Epuisement des ressources

Pour produire  les biens et services, on exploite abusivement les ressources productives. En effet, la croissance mondiale dépend de la production de pétrole qui lui fournit l’énergie nécessaire. Pourtant il est clairement admis que les ressources pétrolières sont épuisables. On se demande ce que va devenir un jour la croissance du monde lorsque toutes les réserves pétrolières vont s’épuiser.

Par ailleurs la recherche de la satisfaction de la demande alimentaire mondiale a pour conséquence l’extension des surfaces cultivables. Le réchauffement de la planète détruit la couche d’ozone et remet en cause les équilibres naturels. Les conséquences sont  la déforestation et dans certaines zones comme en Afrique subsaharienne, l’avancée du désert ; la pluviométrie diminue et les récoltes baissent engendrant des famines.

 

b- Développement des maladies

Cette recherche effrénée de croissance conduit à un niveau de pollution tel qu’on détruit l’environnement causant la malnutrition, la sous alimentation, des déformations génétiques qui diminuent la productivité des actifs et le niveau de vie des individus. L’exemple de Tchernobyl reste toujours dans les mémoires pour illustrer les dangers que coure l’homme dans sa production. On note l’apparition de certaines maladies nouvelles liées à l’excès de travail comme les stress…

Les effets négatifs de la croissance portent sur ses Conséquences sur l’environnement, mais aussi sur la manière sont répartis ses fruits.

 

2- Les inégalités de répartition des fruits de la croissance

La répartition des fruits de la croissance ne profite pas à tous les membres des sociétés.

 

a- Le chômage

Une partie des revenus engendrés par la croissance peut être épargnée et investie. Dans ce cas, des emplois peuvent être créés et donner lieu à une hausse de la population active. Dans ce cas la croissance est créatrice et bénéfique aux populations. Dans le cas contraire, c'est-à-dire par exemple, si une découverte scientifique augmente la productivité de l’économie et renvoie les travailleurs au chômage, alors elle crée des exclus dans la société, c'est-à-dire des chômeurs qui n’en profitent pas.

 

b- Ecart entre riches et pauvres

Il a été constaté que la croissance n’est toujours pas équivalente à une amélioration du vécu quotidien. En effet, elle peut être mal répartie entre les membres de la société. C’est le cas lorsque les plus riches s’approprient de la plus grosse part des fruits de la croissance au détriment des plus pauvres. Dans les pays sous développés, il s’agit des privilèges offerts à la classe politique dirigeante, des zones où sont concentrés les meilleurs hôpitaux, écoles... Dans les pays du Golf,  à part les pays à faible population comme les Emirats Arabes Unis, le Koweït, le Qatar, il existe une manne pétrolière, mais les populations n’en bénéficient  pas convenablement parce que les inégalités sont très fortes.

La croissance détruit alors l’environnement de l’homme, épuise ses ressources et crée des exclus. Il urge alors d’apporter des correctifs nécessaires pour prendre en compte les préoccupations des générations futures.

 

IV- LES MESURES POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE

Au rythme d’évolution de la dégradation de l’environnement où vit l’homme, il est nécessaire d’instituer des réformes et de sensibiliser les populations.

 

1- Des réformes à entreprendre

Pour s’inscrire dans une perspective de développement durable, c'est-à-dire un développement qui permet aux générations actuelles et futures de satisfaire convenablement leurs besoins, il faut appliquer des politiques participatives et  dissuasives.

 

a- Une politique économique

Contrairement à ce que croient les partisans de la croissance zéro, l’arrêt de la croissance va augmenter la pauvreté, surtout dans les pays en développement qui sont dans une situation alarmante. Dans ces pays a plus besoin d’une croissance forte afin de générer des ressources importantes pour satisfaire d’abord les besoins des populations et ensuite faire face aux dégâts causés à l’environnement. Il suffit d’orienter l’épargne des institutions de crédit en octroyant des prêts aux activités moins pollueuses et aux actions sélectives de réparation des destructions causées.

 

b- Une politique fiscale dissuasive

Il faut agir dans l’économie à l’aide de la fiscalité pour corriger la dégradation de la nature. Une palette d’outils réglementaires, fiscaux et incitatifs est à appliquer (Doc 1B). En effet, il convient d’imposer toutes les activités qui ont un impact  négatif sur l’environnement. Mieux encore il faut une augmentation des impôts qui existent déjà sur les ressources des agents qui mènent des activités pollueuses (plus pollueur, plus payeur).L’exemple des écotaxes appliquées en Europe est très éloquente, avec une moyenne égale à 2,84% du PIB (Doc 2). Les ressources qui seront collectées vont être utilisées à renouveler les ressources productives. Il faut aussi veiller, par des mesures préventives aux comportements des producteurs en leur appliquant des règles de conduites rigoureuses. Comme exemple, on peut retenir le repos biologique imposé dans le sous secteur de la pêche au Sénégal.

Mais ces politiques ne seront efficaces que si elles sont accompagnées de programmes de formation des populations.

 

2 - La formation des populations

Pour réussir le développement continu, il est nécessaire d’impliquer les populations à travers des programmes d’éducation.

 

a -  L’éducation des enfants

Les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain. Une attention particulière doit être portée à la formation du citoyen de demain. En effet, dans les programmes scolaires, il faut introduire la dimension environnementale. Les enseignements vont aider à une bonne compréhension des problèmes environnementaux et d’avoir un type de citoyen capable d’éviter le gaspillage, la destruction abusive des ressources et agir pour les renouveler. Les résultats positifs peuvent être obtenus à long terme.

 

b - L’éducation des masses

Il s’agit de mener des actions de formation en passant par les médias, les forums, les productions artistiques qui sont des supports pertinents par excellence de formation et de diffusion des connaissances.

En effet l’utilisation des publicités, des débats dans les télévisions, les radios et les sites internet, peuvent avoir des résultats immédiats.

En combinant les actions éducatives et réglementaires, on peut assurer un développement plus regardant du présent et de l

Au total, la croissance est un phénomène important pouvant assurer le progrès social. Cependant les dégâts qu’elle a sur l’homme et sur la nature exigent des actions coercitives et incitatives pour un développement des générations futures et présentes. Arrêter la croissance n’est- il pas une utopie dans les pays pauvres qui n’arrivent pas à satisfaire correctement leurs besoins  et qu’une croissance accélérée est seule à même de résoudre leurs problèmes ?

 

 

corrigé 2000

 

I- TRAVAIL PREPARATOIRE

1- Lecture des chiffres soulignés

 

120 : le rapport entre les exportations et les importations a baissé de 20% entre 1960 et 1980.

 

91 : le rapport entre les exportations et les importations a baissé de 9% entre 1980 et 1989.

 

2 - Les IDE sont des opérations économiques d’acquisition  (achat ) d’entreprise ou de participation à hauteur au moins de 10% du capital par achat d’actions de façon à exercer une influence sur sa gestion.

Ils ont baissé en Afrique entre la période 73-76 et 77-82 de 0,3 milliards puis ont augmenté de 0,6 milliards entre 77-82 et 90-93.

 

3 - En termes réels : signifie en volume ou en quantité de biens et de services

La richesse par habitant des pays modérément fermés a augmenté de 4,1% dans la période 1963-1973, puis a baissé de 0,3% dans la période 1974-1985 et  a encore baissé de 0,1% dans la période 1986-1992.

 

4 - Le Doc 2 montre les relations qui existent  entre la richesse et la consommation, les exportations, l’évolution des prix.

En effet, plus la richesse par habitant de l’Asie de l’Est avait augmenté entre 1985 et 1994, plus il consommait, plus on vendait à l’extérieur et moins le prix augmentait.

Moins la richesse par habitant de l’Afrique subsaharienne augmentait dans la même période, moins on exportait, et moins aussi la consommation augmentait  et plus le taux d’inflation était élevée.

 

5- Les occidentaux considèrent que les PMA sont caractérisés par un manque, une mauvaise répartition de la richesse et qu’ils ne peuvent vivre sans eux. Elle se réfère à la théorie de l’i

 

6- Les différents thèmes évoqués dans le Doc 3b sont :

          - La stratégie de développement

          - L’industrialisation

          - La spécialisation des PM

 

II- QUESTION DE SYNTHESE 

Parmi les différents pays du monde, on distingue les pays en développement dont la caractéristique commune  principale est la pauvreté, c'est-à-dire l’inaptitude à satisfaire leurs besoins fondamentaux. Cette pauvreté se manifeste de plusieurs façons, comme une alimentation insuffisante, un état sanitaire médiocre, une croissance économique faible, etc. Ce tiers monde n’est pas pourtant un ensemble homogène. Certains semblent améliorer leur situation alors que d’autres s’enfoncent davantage dans la pauvreté.

Quels sont les principaux facteurs qui sont à l’origine du sous développement de ces pays diversement appréciés ?

Nous allons étudier d’abord cette diversité des PED(I), ensuite voir pourquoi cette pauvreté (II)

 

1-  La diversité de la situation des PED

Les pays que l’on désigne sous le terme générique « tiers monde », ou « les pays en voix de développement » sont dans des situations économiques très différentes. Ces groupes de pays présentent des traits spécifiques  qui conduisent à les distinguer les uns des autres

 

a)  Les pays à revenu faible

En se référant au classement de la Banque Mondiale, ce sont les pays qui ont un PNB/h ≤ 760 Dollars en 1998.Parmi eux, on retrouve les pays moins avancés (PMA) et les pays pauvres très endettés

 

 b) Les PMA

On les appelle aussi les pays les plus pauvres du monde qui sont caractérisés par la faim. Le PNB de ces pays ne dépasse pas 500 dollars et a tendance à baisser. Ces pays sont aussi victimes d’une population nombreuse qui ne cesse de croître (environ 12,5% de la population des pays en développement. Cette population crée une instabilité dans la mesure où elle accroit la demande sociale (en logement, éducation, santé, électrification…)

Dans ces pays le taux d’alphabétisation n’atteint  pas 20% et la part de l’industrie dans le PIB est inférieure à 10% d’après le CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et Développement).

Un grand nombre d’entre eux ont en commun d’avoir été en proie à des conflits internes, des catastrophes naturelles et des problèmes d’environnement.

 

2- Les pays pauvres très endettés (PPTE)

Dans les PMA on retrouve un autre groupe de pays qui, non seulement sont pauvres, mais croulent sous le poids de la dette extérieure, d’où l’appellation PPTE. Il s’agit des pays qui ont une balance des opérations courantes souvent déficitaire, mais aussi des déficits budgétaires. Ces pays sont souvent victimes de la détérioration des termes des l’échange. Donc leur spécialisation en produits primaires ne leur permet plus d’avoir suffisamment de ressources pour financer le développement. Et pour rétablir le déséquilibre interne et externe, ces pays ont fait recours aux capitaux étrangers en s’endettant. D’année en année cette dette est renouvelée, réaménagée, et ne cesse de grossir.

Dans les années 80, certains d’entre eux ont subi des ajustements structurels, et ne cessent de bénéficier des aides au développement de la Banque Mondiale et du FMI.

Le tableau que présentent ces PMA et PPTE est peu reluisant et est loin d’être le même que celui des pays à revenu intermédiaire

 

a)  Les pays à revenu intermédiaire  (PRI)

Les PRI sont les pays dont le PNB /ht est compris entre 761 dollars  et 9361 dollars US, d’après la BM. On retrouve dans ce groupe, les pays exportateurs de pétrole et les nouveaux pays industrialisés.

 

 b)  Les pays exportateurs de pétrole

A l’exception des pays qui ont une faible population et qui possèdent un revenu par habitant très élevé (Koweït, Qatar et Emirats arabes Unis), la plupart de ces Etats sont loin d’être riches et tentent d’utiliser l’argent du pétrole pour s’extraire du sous-développement, sans succès nets. Cette ressource a permis d’avoir augmenté leur indice des termes de l’échange de 80 points de 1960 à 1989, c'est-à-dire une multiplication par 4,8 (Doc 1 a).

Au cours des années 70, ce groupe s’est rapidement enrichi et pourtant, presque tous ses membres sont en proie à de sérieuses difficultés économiques. Ils courent le risque, à long terme, d’avoir un problème de développement quant leur seule ressource pétrolière sur laquelle ils comptent, va s’épuiser.

 

c) Les nouveaux pays industrialisés

Entre 1960 et 1980, des nations du Tiers Monde (Corée du Sud, Taiwan, Hong Kong, Singapour…) ont eu aussi à développer leur industrie et à concurrencer les anciennes nations industrialisées sur le marché mondial des produits manufacturés.

Ils ont réussi à développer des industries sidérurgiques, de construction navale, de métallurgie et ensuite d’électromécanique et d’ingénierie. Ces pays ont enregistré un taux de croissance en moyenne égal à 8% dans les années 70. Leur particularité est que ces pays se sont appuyés sur une main d’œuvre abondante, de bonne qualité qui s’est améliorée grâce à la formation, l’éducation et la scolarisation.

Malgré les efforts qu’ils ont réalisés, ces pays présentent toujours des conditions de vie mauvaises : bidonvilles et logements surpeuplés, structures sanitaires insuffisantes, bas salaires, pollution…

Les pays du Tiers monde présentent un décor alarmant qui interpelle à cerner les véritables raisons pour y remédier.

 

III-  Les facteurs qui limitent le développement des PED

Les PDE sont handicapés dans leur développement par des phénomènes qui sont  internes et externes.

 

A-  Les facteurs endogènes

Les pays du Tiers Monde sont gênés dans leur développement depuis les temps lointains et continuent d’être les parents pauvres de la marche vers le progrès.

 

1- Les facteurs historiques

La colonisation est un phénomène qui a laissé des séquelles dans les pays en développement. Presque la majeure partie des pays sous-développés ont vécu sous l’autorité d’une puissante coloniale. Le système économique mis en place par les colons était basé les industries extractives et la production agricole pour approvisionner la métropole en matières premières. C’est pourquoi ces pays sont aujourd’hui caractérisés par la dépendance, la désarticulation et le dualisme (Doc 3a).Ils sont dépendants technologiquement et commercialement, parce qu’ils achètent leurs biens d’équipement et de consommation à l’extérieur  et y vendent leurs produits bruts. D’ailleurs, c’est ce qui justifie la spécialisation de ces pays dans les produits primaires(DIT). En plus, il coexiste une économie traditionnelle rurale et une économie moderne. Et cette dernière entretient plus de relations avec l’extérieur qu’avec le reste de l’économie (extraversion). Enfin ces secteurs sont désarticulés parce qu’ ayant des relations très faibles entre eux.

L’industrie mise en place est toujours restée embryonnaire et liée à des intérêts étrangers. D’ailleurs les réseaux routiers, de communication ne sont pas en mesure de soutenir une véritable industrie et constituent des obstacles au développement véritable (Doc 3b). Le découpage des frontières nationales a créé de petits états, c'est-à-dire des marchés étroits qui ne facilitent pas leur intégration économique Doc 3b). A ces facteurs lointains on ajoute les causes récentes.

 

2- Les facteurs récents

Aujourd’hui ces pays sont caractérisés par un mauvais climat d’investissement. En effet ces pays enregistrent des taux de croissance faibles, c'est-à-dire qu’ils vivent dans la pauvreté. Disons qu’ils vivent dans des cercles vicieux classiques décrits par les structuralistes, dont celui de la pauvreté : taux de croissance faible, revenu faible, épargne faible et investissement faible (Doc 3b). Le Tiers Monde est une entité où sévissent des inégalités : les plus riches (bourgeoisie industrielle et commerciale, le cercle d’hommes politiques) accaparent l’essentiel du revenu national, laissant en rade la masse prolétaire qui croupit sous la pauvreté et dont les maîtres mots sont : le chômage, le sous emploi, l’insécurité alimentaire forte, la misère…

En plus les PED sont mal gouvernés économiquement avec le développement de la corruption, des malversations et la mauvaise gestion des entreprises ; mais aussi politiquement avec l’absence de démocratie, liberté d’expression, de manifestation, mais aussi la pérennisation des  régimes autocratiques (Doc3a).

Il s’ajoute que dans ces pays, on note une absence de stratégie globale frappante comme s’ils n’attendent plus que l’aide extérieure (Doc 3b). Il ya aussi une faible technologie qui ne peut s’adapter à l’évolution de la demande mondiale et la mauvaise qualité du facteur travail est improductive.

A part les pays émergents, on peut affirmer que ces différents facteurs historiques et récents empêchent les PED de satisfaire les besoins fondamentaux de leur population.

Cependant les facteurs qui limitent le développement des pays du Tiers Monde ne sont pas seulement internes, ils sont aussi externes.

 

B- Les facteurs exogènes

Les pays du Tiers Monde sont mal insérés au commerce mondial à cause de leur spécialisation et des variations de la demande mondiale.

 

1-  La spécialisation des PED

 La majorité des PED sont spécialisés dans la production de la vente des matières premières. Les produits bruts d’origine agricole et minière apportent une faible valeur ajoutée et sont vulnérables aux aléas climatiques.

Pourtant ces pays comptent pour l’essentiel sur ces ressources pour financer leur développement. La conséquence est que les recettes ne suffisent pas et qu’ils font souvent appel aux capitaux extérieurs pour faire face à leurs investissements. Ils  s’endettent alors de façon récurrente pour faire face au financement des projets.

Souvent ces projets sont des éléphants blancs (projets non rentables), qui constituent des gouffres financiers ; aussi l’argent empruntés peut servir à apaiser des tensions internes dues à la demande sociale pressante.

 

2- Les variations de la demande mondiale

Sur le marché international, les PED sont souvent victimes des changements des prix mondiaux, de l’offre et de la demande mondiale.

Sur le marché international des produits primaires (coton, cacao, arachide….), on constate une détérioration des termes de l’échange.

En effet les prix des produits primaires ne cessent de croître à cause de la baisse la demande mondiale par rapport à l’offre.

Certains de ces produits sont remplacés totalement par d’autres, comme l’huile végétale qui remplace l’huile d’arachide, le coton substitué aux produits synthétiques pour faire des tissus. Les hausses des cours du dollar et du prix du pétrole renchérissent les dépenses d’importation et dégradent la balance commerciale de ces pays.

A ces facteurs, il faut ajouter les barrières érigées à l’entrée du marché des pays en développement qui diminuent la compétitivité de leurs exportations (normes sanitaires, normes technologique etc.)

La combinaison de ces éléments, ajoutés à la concurrence sur le marché international, diminue le degré d’ouverture extérieur qui est pourtant un facteur de croissance (DOC 1c). Les facteurs qui bloquent le développement des pays du Tiers Monde sont des facteurs internes et externes.

Ils sont structurellement liés à la nature de l’économie des pays en développement et aux changements de la demande mondiale.

En somme, il faut noter que le Tiers Monde est composé de pays différents mais dont la caractéristique commune est la présence de la pauvreté qui a essentiellement une origine interne et externe.

Quelles que soient les mesures préconisées pour permettre  le rattrapage des pays dits développés, leur efficacité doit être centrée sur la prise en compte de la dimension humaine du développement.

 

OIF
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