5. Intégration économique

2 Les exemples d’intégration


 Le modèle européen l’UE : Le traité de Rome 1947 a crée la communauté économique européenne (CEE) dont l’objectif principal est la recherche de développement. En 1992, le traité de Maastricht fixe le calendrier et les conditions de réalisation de l’union économique monétaire. Cette dernière ne sera effective qu’en 1999, date d’entrée en vigueur de la monnaie unique l’euro.
L’UE a enregistré des résultats mais présente des limites.

 

  • Avantages : Parmi les avantages de l’intégration on peut retenir :

           - La facilitation des échanges : 2 /3 du commerce extérieur se passent entre les pays membres
           - La suppression des frontières c.-à-d la création d’un vaste marché pour l’entreprise européenne d’où la création d’un débouché qui est un élément important pour la croissance.
           - La réalisation d’économie d’échelle.
           - La coordination des efforts de recherches
           - Le rapprochement des entreprises qui peuvent se concentrer pour atteindre leur taille critique.
           - L’harmonisation des politiques économiques et monétaires
           - Une zone plus attractive avec une monnaie stable et forte

 

  • Limites : Parmi les limites on a :

           - Un taux de chômage élevé (10% en moyenne)
           - Le ralentissement des investissements, de la croissance et de l’emploi (du fait du respect

            des critères de convergence)
           - Eventuellement d’un sentiment nationaliste dans certains pays qui tardent à adopter

             les monnaies communes.


Expériences Africaines :

  •  La CEAO (Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest) : Le traité instituant la CEAO a été signé le 17 avril 1973 à Abidjan par les chefs d’états des six pays concernés : Côte d’Ivoire, Haute Volta, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Sénégal.

La mission générale de la communauté est de favoriser le développement harmonisé et d’équilibrer les activités économiques des états membres par la mise en œuvre d’une politique de coopération et d’intégration économique. Elle se voulait un marché commun sans être un e zone de libre échange ( les produits qui pouvaient circuler librement étaient les produits d’origine agricole sans transformation et les produits manufacturés). Ainsi, la CEAO était limitée dans son projet de développement des activités économiques.

 

La CDEAO : Elle regroupe tous les pays de l’Afrique de l’ouest. Les huit pays ouest africain de la zone plus le cap vert, Gambie, Ghana, Guinée Conakry, Libéria, Nigéria, sierra Léone.

 

La CDEAO (ECOWAS) a pour mission de promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaine de l’activité économique, d’abolir les restrictions du commerce, la suppression des obstacles à la libre circulation des personnes de biens et services et d’harmoniser les politiques sectorielles régionales.
Force est de constater que les résultats obtenus ne sont pas à la hauteur des ambitions pour de nombreuses et complexes raisons : les pays ouest africains de la zone franc sont membres de la CDEAO mais leurs actions d’intégration se déroule au sein de l’UEMOA. A ses objectifs économiques et commerciaux, la CDEAO s’est adjointe une dimension politique et militaire en dotant d’une force militaire d’interposition, l’ECOMOC crée en avril 1990 pour mettre fin aux conflits du Libéria. Quelques pays de cette organisation ont créé l’UEMOA pour se rapprocher d’avantage.

 

L’UEMOA : créée en même temps que la dévaluation du FCFA du 11 janvier 1994. Cette organisation regroupe huit pays de l’Afrique de l’ouest.

 

Objectif de l’UEMOA : les objectifs généraux se résument en la recherche du développement harmonisé et équilibré de l’économie. En outre on peut citer comme objectifs :
       - Le renforcement de l’union douanière
       - L’expansion des échanges intra-communautaire
       - Allégement de la TVA
       - Création d’un cadre favorable à la production et aux échanges
       - Adaptation d’un tarif extérieur commun (TEC)
         Comme les autres organisations africaines, les difficultés que reconnait l’UEMOA sont :

      -  Absence d’infrastructures 

      - beaucoup de moyens de paiement dont la plupart sont inconvertibles sont utilisés dans la zone.

      -  Les moyens de transport et de communication sont limités

      - Problème de leadership

      -  Non implication des véritables acteurs que sont les populations

      -  Les diversités culturelles, linguistiques et ethniques 

      -  Relations commerciales plus fortes avec les pays développés que celles qu’elles

         entretiennent avec les pays africains eux-mêmes.

Les résultats enregistrés dans la zone sont faibles( 5% du commerce extérieur seulement).
Les autres zones intégrées

 

en Afrique :
   - Afrique orientale et australe : La ZEP (Zone d’Echange Préférentielle).
   - Afrique australe : communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) ; (SACC)

     (Union douanière de l’Afrique Australe)
  -  Afrique du nord : UMA (Union du Maghreb)

En Asie :
  - ANSEAN :( Association des Nations Sud Est Asiatiques)

En Amérique :
 - ALENA (Accord de Libre Echange Nord Américain)

 

1 - La notion d’intégration


On appelle intégration le tissage de liens très étroits entre des entités économiques de façon qu’elles perdent chacune une partie de son autonomie. Une des dimensions majeures de l’économie contemporaine est le développement de la régionalisation, c.-à-d d’accords unissant de façon plus ou moins étroite un groupe de pays. On distingue l’intégration des marchés, et l’intégration des produits.

 

L’intégration des marchés : Il y’a cinq (6) degrés différents dans l’intégration des marchés ;

  •  La zone de préférence douanière :les droits de douane sur le commerce entre les pays membres sont abaissés à un niveau inférieur à ceux appliqués aux échanges avec les Etats tiers.
  •  La zone de libre échange : Les adhérents suppriment entre eux les droits de douane et laissent circuler les marchandises librement (pas de restrictions quantitatives) .
  •  L’union douanière : En plus de la circulation précédente, c.-à-d la libre circulation des marchandises, les pays membres définissent un même tarif vis-à-vis des pays tiers : le TEC (Tarif Extérieur Commun). Exemple : de zone ayant appliqué ce tarif : ALENA (Etats unis, Canada, Mexique).
  •  Le marché commun : A ces deux étapes précédentes, qui garantissent la libre circulation des marchandises et le tarif extérieur, doit s’ajouter la libre des facteurs capital et travail). Exemple : l’UE
  •  L’union économique et monétaire : Cette étape a pour fonction d’harmoniser les politiques nationales selon des critères budgétaires, monétaires et fiscaux pour créer une commune. Exemple : zone euro
  •  La face ultime : intégration totale : Elle vise l’unification des politiques économiques en plus de l’harmonisation des politiques : politiques économiques, monétaires, fiscales, sociales et éventuellement militaires

 

L’intégration de la production : Elle fait intervenir un ensemble de pays qui apportent des moyens humains, matériels et financiers pour la création d’une entreprise commune, dont la production aura pour débouché le marché communautaire ( les différents pays membres). Exemple : industrie chimique du Sénégal l(ICS) : Côte d’ivoire, Cameroun, Sénégal, Nigéria, inde
Dans l’intégration de la production, il peut y avoir la spécialisation par consensus ; les pays partenaires renoncent à fabriquer en même temps un même produit. Par rapport à ces dispositions un pays peut avoir attribué la production exclusive d’un produit et le marché communautaire sera le débouché.
On peut aussi avoir la coproduction où les pays créent une marchandise commune.

 

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