1 Définitions

 

Croissance économique : elle signifie l’augmentation soutenue et auto entretenue du volume de la production de biens et services dans une économie sur une longue période.


Croissance endogène : développée par Paul Romer, c’est la croissance due aux influences réciproques des facteurs de production des différents secteurs d’activité de l’économie. Elle peut s’expliquer par la qualité de l’investissement ou le matériel et immatériel utilisé


Croissance intensive : est une conséquence d’une utilisation plus efficace des facteurs de production due au progrès technique.


Croissance extensive : résulte principalement de l’augmentation des facteurs de production mis en œuvre.


Croissance Zéro : C’est l’arrêt de la croissance à cause de ses dégâts (halte à la croissance) préconisé par le rapport du MIT à l’initiative du Club de Rome.


Expansion : la production, la consommation, les profits les salaires et l’emploi augmentent. C’est un accroissement temporaire et réversible des quantités produites ; elle est conjoncturelle.

 

La crise : Après l’expansion on a la crise qui est le point de retournement de la conjoncture et qui débouche sur une récession ou dépression.

 

La dépression : la dépression est une baisse de l’activité économique. il se produit une contraction de l’activité : la production, la consommation, les profits, les salaires et l’emploi diminuent. au cours de cette phase le chômage s’accroit


La récession : la récession est une phase de ralentissement de l’activité économique. Elle peut se situer dans l’expansion ou la dépression. c’est un phénomène conjoncturel


La reprise : l’activité économique reprend sur de nouvelles bases : une nouvelle phase d’expansion apparait


Le trend : le trend est une ligne qui matérialise la tendance sur une longue période de la croissance de la production.


Le cycle économique : la combinaison d’expansion, de récession, de dépression ou de crise est appelée cycle économique

 

Développement : D’après François Perroux, c’est « la combinaison des changement mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel global »

 

Développement durable : Défini par les Nations Unies en 1987, c’est le développement qui assure la satisfaction des besoins des générations actuelles sans compromettre celle des besoins des générations futures.

 

Développement humain : l’ensemble des transformations des manières de vivre et de penser généralement associées à la croissance du niveau de vie.

 

Le sous développement : situation dans laquelle les conditions économiques, politiques, culturelles empêchent un pays de satisfaire les besoins fondamentaux de ses populations.

 

Tiers Monde : l’expression pays du Sud fait allusion au pays de l’hémisphère Sud

 

les pays sous développés : sont ainsi appelés pour caractériser un retard de développement d’après la théorie libérale de Rostov

 

les pays de la périphérie : représentant les pays marginalisés d’après les Marxistes

 

les pays en développement : expression préférée par l’ONU car tout pays déclenche un processus pour tendre vers le développement, quel que soit sa situation.


La pauvreté relative : c’est un seuil fixé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population, avec comme référence le revenu médian.


La pauvreté absolue : est l’état d’une personne ou d’une collectivité vivant en dessous du seuil de pauvreté.


Seuil de pauvreté : panier de biens alimentaires et non alimentaires nécessaires à la survie quotidienne de l’homme (2400 calories par jour et 1800 pour l’extrême pauvreté)

2. Mesure de la croissance et du développement

 

2.1 Croissance économique :

Pour mesurer la croissance il est nécessaire d’utiliser des indicateurs représentatifs et synthétiques tenant compte de l’ensemble des biens produits. Il suffit de calculer leur progression en pourcentage. Les indicateurs retenus sont le PIB ou le PNB (en volume ou à prix constant). Le taux de croissance se définit alors comme la variation relative du PIB en volume d’une année sur l’autre :


\frac{PIB_t-PIB_{t-1}}{PIB_{t-1}}\times100
PIB en volume = \frac{PIB en valeur}{IPC}\times100

 

Sur une longue période le taux de croissance est une moyenne des taux de croissance annuel des différentes années de la période.

 

Soient TCAM = Taux de Croissance Annuel Moyen
Ou TAAM = Taux d’Accroissement Annuel moyen
PIBn = PIB de l’année n
PIB0 = PIB de l’année zéro


TCAM= TAAM=\left(\left(\frac{PIB_n}{PIB_0}\right)^{\frac{1}{n}}-1\right)\times100

 

2.2 Développement


Avec quels outils mesure-t-on le développement ?

 

2.2.1 Les indicateurs économiques

ils servent à mesurer les performances économiques enregistrées dans une économie.


Les indicateurs de résultat : Le plus utilisé est celui de la banque mondiale qui est le PNB/hbt. (PNB per capita). Il exprime le niveau de vie. IL s’agit de rapporter la richesse créée à l’ensemble des habitants d’une économie. Ainsi on distingue en 1998

- les pays à revenus faibles : (PNB/hbt ≤ 760 

- Les pays à revenus intermédiaire : 761  ≤ PNB/hbt ≤ 9361 

- Les pays à revenu élevé : PNB/hbt ≥ 9361 

Il faut noter cependant que cet indicateur a beaucoup de limites:

- Dans certains pays (pays socialistes) cet indicateur est largement surestimé

- Dans les pays en développement le PNB omet beaucoup d’informations : les prix des services est très faibles , le résultat de beaucoup d’ activités ne sont pas comptabilisées ( autoconsommation , le secteur information, l’économie souterraine …)

- L’unité monétaire utilisée pour la comptabilité internationale est le dollar alors que chaque pays comptabilise dans sa propre monnaie avant de convertir (problème de variation du dollar). Pour corriger cette dernière imperfection, on utilise les parités pouvoir d’achat (PPA) des monnaies qui expriment non plus leur parité nominale avec le dollar mais la quantité de biens et de services à quoi elles correspondent.
La PPA permet de faire comme si l’on avait un seul système mondial de prix pour mesurer le PNB ou le PIB des différents pays.
La PPA est un taux est un taux de change qui permet d’acheter à des conditions identiques la même quantité de biens dans deux pays différents.

- Le PNB cadre la manière dont des richesses ont été réparties et non le degré de pollution.


les indicateurs du degré d’industrialisation


Pour mesurer les performances industrielles on utilise :

- La part de l’industrie dans le PNB : on considère que plus l’industrie d’un pays est forte, plus la contribution à la formation de la richesse nationale sera importante.

- La consommation d’énergie : son importance suppose une forte présence d’unités de production et une consommation élevée. elle est exprimée en kg équivalent pétrole.

- Le niveau des infrastructures : il s’agit des routes des voies ferrées, ports, aéroports, hôpitaux, barrages, réseaux d’assainissement, réseau d’eau, réseau d’électrification, les ponts… Leur nombre et leur qualité renseignent sur le dynamisme de l’activité économique et le niveau de vie de la population

- La répartition sectorielle de la population active : plus une économie se développe, plus les secteurs secondaire et tertiaire se développent . le développement se caractérise par un transfert de la population active du secteur primaire vers le secteur secondaire et tertiaire (loi des secteurs)


2.2.2 les indicateurs sociaux


Parmi les indicateurs sociaux du développement nous pouvons retenir la qualité de la nourriture, l’état de la santé, le taux de scolarisation, le taux d’alphabétisation …

• La qualité de la nourriture : elle est déterminée par ration alimentaire quotidienne. Dans les pays sous-développés il est difficile de manger en qualité. Des maladies dues à l’avitaminose (manque de vitamines) comme le béribéri et la sous alimentation sont fréquentes dans ces pays. La productivité du travail et la santé de la population sont à chaque fois affectées négativement par cette carence de vitamine.

 

• L’état de la santé : Dans un pays l’état de la santé est déterminé par le nombre de médecin par habitant, les infrastructures de santé (hôpitaux, dispensaires, case de santé ...) et la part du budget affectée à la santé.
L’état de la santé et la qualité de la nourriture ont une influence directe sur l’espérance de vie des populations.

 

• le taux de scolarisation : La scolarisation scolaire et universitaire est déterminée par les moyens didactiques ( livres, cahiers , crayons…), les infrastructures ( écoles primaires, collèges, lycées, universités…), la part du budget affectée à l’éducation , le personnel (nombre et qualité des enseignants), etc.

 

• le taux d’alphabétisation : c’est le nombre de personnes qui savent lire et écrire sur un échantillon de cent individus tirés de la population totale.

 

• L’urbanisation et l’habitat : le nombre d’individus de la population qui vivent dans les villes, le rythme d’agrandissement des villes et la qualité de l’habitat

 

• espérance de vie : le nombre d’années en moyenne que peut espérer vivre un individu tiré d’une population si les taux de mortalité de cette population à sa naissance restent inchangés.

 

• les indicateurs composites : il y a l’indicateur de développement humain (IDH), indicateur de liberté humaine (ILH), l’indicateur de pauvreté humaine (IPH) et l’indicateur sexo spécifique du développement (ISDH).

 

• l’indicateur de développement humain (IDH) :L’IDH est un indice statistique permettant d’évaluer le niveau de développement humain des pays .Il prend en compte trois(3) dimensions: la longévité, le savoir et le niveau de vie .
Les pays sont classés en 4 groupes : très élevé (IDH supérieur à 0,9), élevé (entre 0,8 et 0,9), moyen (entre 0,5 et 0,8) et faible (inférieur à 0,5).


2.3 Calcul de l’IDH

la longévité : elle est mesurée par l’espérance de vie. On appelle espérance de vie le nombre d’années qu’espère vivre un nouveau né si les conditions à sa naissance restent maintenues .Elle est comprise entre un minimum de 25 ans et un maximum de 85 ans.
Soit EDVN, l’espérance de vie à la naissance dans un pays donné ; l’indice dimensionnel (ID) de l’EDVN est calculé de la manière suivante:


ID (EDVN) = (EDVN- 25 ) ÷(max-min)
= (EDVN-25) ÷ (85-25)
= (EDVN-25) ÷ 60

 

Le savoir ou l’instruction : Pour mesurer le niveau de savoir deux indicateurs sont retenus : le taux d’alphabétisation des adultes et le taux de scolarisation.
Le taux d’alphabétisation des adultes est le pourcentage de personnes âgées de 15 ans et plus qui peuvent lire, écrire et comprendre un texte court et simple portant sur leur vie quotidienne. Le taux brut de scolarisation est le pourcentage d’élèves et d’étudiants inscrits dans un cycle d’enseignement. Ces deux taux sont compris entre 0 et 100%.

Soient Ia, l’indice d’alphabétisation des adultes et Ta, le taux d’alphabétisation du pays considéré
Nous avons Ia = (Ta- min) ÷ (max – min)
Min = 0 donc Ia = Ta ÷ max
Is, l’indice de scolarisation et Ts, le taux de scolarisation
On a Is = (Ts – min ) ÷ ( max – min)
Min = 0% donc Is = Ts ÷ max
L’indice du niveau d’instruction (INI) est :
INI = ( 2 × Ia + Is) ÷ 3

 

l’indice du niveau de vie : Le niveau de vie est mesuré par le produit intérieur brut par habitant parité du pouvoir d’achat (PIB/hbt PPA). Il est exprimé en dollar parité du pouvoir d’achat (PPA) La parité du pouvoir d’achat est le taux de change qui permet d’acheter dans les mêmes conditions le même produit dans deux pays différents.
Le minimum du PIB par habitant est égal à 100 et son maximum 40 000

Soient PIB/hbt le PIB par habitant
INV l’indice de niveau de vie du PIB par habitant
INV = (Log PIB/hbt – Log 100) ÷ (Log 40 000- Log 100)
INV = (Log PIB/hbt - 2) ÷ 2, ¬¬60206

L’indicateur étant de développement humain (IDH) est une moyenne de trois indices, la formule qui nous permet de le calculer est :
IDH = [ID (EDVN) + INI+ INV ] ÷ 3

 

les limites de l’IDH : L’IDH est une moyenne nationale qui ignore les conditions individuelles et qui masque les inégalités dans les pays. Dans le calcul de l’IDH certains aspects qualitatifs (démocratie, liberté…) ne sont pas pris en compte
Comme tous les agrégats dans le calcul de l’IDH il y’a la fiabilité des statistiques qui se posent. En effet le taux d’alphabétisation qui signifie savoir lire et écrire n’a pas d’importance, le plus important c’est savoir se servir de ses connaissances ; l’espérance de est une moyenne qui cache les conditions de vie des populations. Le PIB a des limites liées à sa surévaluation ou à sa sous évaluation. En plus de ces limites il y’a aussi la pondération des indices élémentaires qui n’est pas partagée.

4. Les facteurs de la croissance

 

La croissance économique est obtenue par l’augmentation des facteurs de production et/ou de la productivité. Parmi les facteurs explicatifs de la croissance, nous pouvons retenir le facteur travail et le facteur travail.

 

 Le facteur travail : le facteur travail dépend de la démographie. Dans le processus de production il peut être appréhendé sous son aspect quantitatif et qualitatif.
La quantité de facteur travail disponible dépend de la variation de la population totale, de la variation de la population active, de l’allongement de la durée de travail, de l’allongement de l’âge de la retraite de la réduction des jours de congé…Un accroissement de la population active permet sous certaines conditions, une augmentation de la production.
Voici comment le facteur travail agit sur la production.

 

 

 

 Le facteur capital : Le facteur capital comporte le capital financier et le capital technique.

Le capital technique (équipement, véhicule, installations, bâtiments administratifs, écoles, routes ….) est le fruit d’une épargne suivie d’un investissement. Avec l’épargne les entreprises réalisent des investissements. Plus l’investissement est élevé plus forte est la croissance. on a pu constater que pendant les 30 glorieuses  (30 années qui ont suivi 2éme guerre mondiale ) , les pays qui avaient les plus forts taux d’investissement avaient connu les plus forts taux de croissance.
Exemple : le japon qui avait un taux d’investissement de 30% a connu un TCAM d’environ 8.5%. Ce mécanisme investissement – croissance est mis en évidence par Keynes à travers le multiplicateur keynésien


∆R = k *∆I k = ∆R / ∆I
I = E   →  k = ∆R / ∆E 
Le revenu est soit consommé (C) soit épargné (E)

R=C+E\rightarrow \Delta R=\Delta C+\Delta E

                                       ∆E = ∆R - ∆C
1= pms+ pmc
1= s+c

K=1/1-c\rightarrow K=1/s     donc  \Delta R=\Delta I/1/s 

 

Selon J. M. Keynes, une augmentation de l’investissement va entraîner un accroissement du revenu k fois plus élevé que l’investissement initial. Ceci est dû au multiplicateur d’investissement k. Exemple : un Etat qui injecte 100 milliards de FCFA pour créer des infrastructures. Les commandes passées aux entrepreneurs qui fabriquent les biens nécessaires sont équivalentes à 100 milliards de FCFA.


Si la Pmc c = 0.75 on aura 100 k = 100* 1/1-0.75
= 100*1/0.25
= 100*4
= 400

L’augmentation de 100 milliards donne finalement un revenu de 400 milliards de FCFA.
Le multiplicateur peut être défini comme un coefficient qui multiplie un supplément d’investissement global de revenu à la fin d’une série de vagues ou d’ondes successives de dépenses.

 

Remarque : si la demande de l’économie est faible l’Etat peut augmenter les investissements (variable autonome), puis les revenus et la demande (effets contra-cycliques de l’investissement) Donc l’intervention de l’état peut relancer la demande et créer des emplois. Mais cette intervention peut provoquer un effet d’éviction défini comme étant une conséquence d’un déficit budgétaire financé par le recours des pouvoirs publics à l’emprunt qui provoque un déplacement des ressources d’épargne disponible vers le secteur public au détriment des entreprises privées. Son résultat est une hausse du taux d’intérêt (car la demande de capitaux s’accroît) dommageable pour l’activité économique. Il faut ajouter que le multiplicateur joue dans les deux sens (positif comme négatif). Ce mécanisme explique l’expansion et la récession ; il peut aussi jouer en faveur de l’étranger si les biens d’équipement sont importés (cas des pays sous développés)

 

L’effet accélérateur: L’accroissement du revenu du à l’augmentation des investissements engendre une hausse de la demande qui nécessitera un investissement supplémentaire (variable induite).
∆I (autonome) ∆R ∆D ∆I (induite)

Lorsque le revenu augmente, la demande augmente. Cette augmentation de la demande va entraîner à nouveau une augmentation de l’investissement. Les entreprises vont recruter encore de la main d’œuvre ; ce qui augmente à nouveau les revenus distribués puis la demande ensuite l’investissement….
Nous avons donc ce qu’on appelle le cercle vertueux de la croissance.
Soit a = capital utilisé/ production obtenue
a = l’accélérateur : c’est le coefficient de capital

 

Remarque : l’effet accélérateur n’est pas isolé, il dépend de l’effet multiplicateur. L’interaction du multiplicateur et de l’accélérateur est appelé effet oscillateur par Samuelson « les entrepreneurs voient l’avenir sous un jour meilleur et encouragent les dépenses ».
 Le progrès technique : Le progrès technique est l’ensemble des modifications qui touchent les procédés de fabrication, la nature des produits et qui permettent, soit d’améliorer la productivité, soit de produire des biens nouveaux ou de veiller à la qualité des produits. Pour un bon nombre d’économistes, le progrès technique apparaît comme le principal facteur de la croissance. Il repose sur l’innovation c.-à-d. de la mise en application d’une invention (la découverte de nouveaux produits ou de nouveaux procédés de fabrication)

 

  

Les autres facteurs de la croissance

Les facteurs économiques travail et capital ne suffisent pas pour expliquer la croissance économique. Il existe le progrès technique et d’autres facteurs tels que :
   

- Un système financier performant : le système bancaire ou financier doit être efficace et doit mobiliser l’épargne disponible pour la redistribuer aux producteurs si nécessaire. l’intervention des pouvoirs publics est importante pour reformer le cadre en contrôlant la création monétaire et en adaptant les besoins aux financements ;
 

 - Les ressources naturelles : l’exploitation des ressources naturelles peut aider à relever le taux

   de croissance. Cependant, il faut noter que certains pays (PED) disposent de beaucoup de matières

   et n’ont pas une croissance satisfaisante alors que d’autres n’ont pas assez de ressources et ont

   une croissance forte (Japon) ;
   

- L’environnement extérieur : les relations avec les autres pays facilitent la croissance économique. Elles permettent de bénéficier de marchandises, de capitaux, de connaissances de découvertes… ;
   

- L’existence d’un cadre juridique approprié favorisant la liberté du travail et le droit de propriété ;
   

   - Un désir d’enrichissement matériel ;
   

   - La valorisation de la production et de l’effort en général ;
   

   - La disparition de certains préjugés sociaux ou religieux ;
   

   - L’incitation à épargner ;
   

   - Une volonté d’action et de transformation de l’environnement.
     Les économistes français M.M CARRE, DUBOIS, et MALINVAUD ont résumé ces facteurs en

    facteurs résiduels de la croissance.

 

 TCAM

 

    5.54%

 Facteur capital et travail

 

    2.44%    

 Facteur résiduel (intervention de 

 l'état, amélioration de la gestion 

 de l'entreprise, l'ouverture de

 l'économie, la diffusion de

 l'instruction, priorité donnée au 

 travail et non aux loisirs,

 aspiration au bien être matériel...)       

    3.1%



3. Limites des indicateurs de croissance et développement

 

Pourquoi les indicateurs utilisés pour mesurer ces notions sont insuffisants ?

Il faut noter que les agrégats de la comptabilité nationale pris comme outils de mesure de la croissance ont beaucoup de limites liées à leur mode dévaluation et à leur exhaustivité.

Dans certains pays surtout ceux sous développés les statistiques obtenues posent un problème de fiabilité vu le manque de personnel et d’outils adaptés. La comptabilité nationale ignore l’économie domestique, les activités du secteur informel, le travail noir (économie souterraine), l’autoconsommation qui sont des phénomènes très importants dans certains pays. La réparation des dégâts causés à l’environnement (pollution..) accroissent le PNB alors qu’elle ne fait que maintenir celui ci stable. L’IDH est une moyenne nationale qui ignore les conditions individuelles et qui masque les inégalités dans les pays. Dans le calcul de l’IDH certains aspects qualitatifs (démocratie, liberté…) ne sont pas pris en compte

Comme tous les agrégats dans le calcul de l’IDH il y’a la fiabilité des statistiques qui se posent. En effet le taux d’alphabétisation qui signifie savoir lire et écrire n’a pas d’importance, le plus important c’est savoir se servir de ses connaissances ; l’espérance de est une moyenne qui cache les conditions de vie des populations. Le PIB a des limites liées à sa surévaluation ou à sa sous évaluation. En plus de ces limites il y a aussi la pondération des indices élémentaires qui n’est pas partagée. Croissance et développement sont deux notions différentes mais étroitement liées. La croissance est une condition nécessaire au développement, mais elle n’est pas suffisante. Il peut donc avoir croissance sans développement.

Pour améliorer le niveau de vie et les conditions de vie, il faut nécessairement une augmentation de la production, donc une croissance. Mais si celle ci ne profite pas à tous, il y’aura croissance sans développement.
Le développement suppose aussi des progrès dans les autres domaines à savoir : les conditions sociales, l’état de santé, la démographie…

5 Les effets de la croissance


Ils peuvent être positifs ou négatifs.

 Les effets positifs : l’accroissement de la production va entraîner une augmentation de la demande de consommation. Cette dernière va entraîner à son tour de nouveaux recrutement de mains d’œuvre et un accroissement de l’investissement. il y’aura une augmentation de la productivité, donc des gains de productivité. Le pays devient de plus en plus compétitif.
La production de masse suivie d’une consommation de masse va entraîner à nouveau un recrutement de main d’œuvre et distribution de revenus. Il y’ a le cercle vertueux de la croissance. La croissance pourrait donc aboutir au développement. En plus de ce cercle vertueux il y’a la tertiairisation de l’économie.

 les effets négatifs : Parmi les effets négatifs nous avons la pollution, la surexploitation des ressources, la déforestation et le réchauffement de la terre.
La croissance va entraîner l’implantation de nouvelles usines qui viendront concurrencer les anciennes. Cette augmentation du nombre d’usines va entraîner la pollution de l’atmosphère donc une dégradation des conditions de vie aussi.
Il y’aura aussi destruction de la couche d’ozone, donc réchauffement de la terre.
La multiplication des usines va entraîner aussi une augmentation de la demande de matières premières. Dans le long terme on assistera donc à une surexploitation des matières premières dont la conséquence est l’épuisement des ressources. En plus il y aura développement des maladies et une hausse des dépenses de santé dans le budget des consommateurs

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