Corrigé Epreuve 2003 : Pedigree (Simenon)

  • Situation : 
    - Georges Joseph Christian Simenon est un écrivain contemporain belge de langue française. Il est né à Liège le vendredi 13 février, mais déclaré le 12 par superstition et meurt à Lausanne le 4 septembre 1989. Simenon était un romancier d’une fécondité exceptionnelle : on lui doit 192 romans, 158 nouvelles, plusieurs œuvres autobiographiques et de nombreux articles et reportages publiés sous son nom et 176 romans, des dizaines de nouvelles, contes galants et articles parus sous 27 pseudonymes. Les tirages cumulés de ses livres atteignent 550 millions d’exemplaires. (Source Wikipédia) 
    - Texte en prose, extrait du roman Pedigree publié en 1958. Texte narratif et descriptif.

- Idée générale : à travers le regard d’Elise, on nous propose la découverte d’un espace.

  • Plan du commentaire suivi
    - Description du cadre intérieur (la cuisine) : « elle ouvre les yeux…velours noir ». 
    - Découverte du cadre extérieur : « Dehors…la fin. »
  • Plan du commentaire composé
    - Centre d’intérêt 1 : l’art de la narration 
    - Centre d’intérêt 2 : l’art de la description

FICHE TECHNIQUE

- Gradation : « quelques instants, plusieurs secondes, une éternité… » : prolongement du regard d’Elise. 
- Présence de la négation : monotonie du cadre. 
- Le style interrogatif et l’indétermination du cadre montre que tout est flou dans la tête du personnage. (Au delà du personnage, le flou est entretenu par le narrateur.) 
- Comparaison : effet d’insistance sur le caractère flou de la vision. 
- Succession de compléments de lieu ; mise en relief du cadre extérieur tout aussi morose que le cadre précèdent. 
- Métaphore « vie étrange coule » : fluidité du temps. 
- Anachronisme qui fait croire qu’il fait nuit pendant qu’il fait jour : traduit un esprit confus qui ne fait plus la distinction entre la nuit et le jour. 
- Champ lexical de la morosité : « étrange, sombre, bruyante, pressée, mouillée… » 
- Longueur et lourdeur de la phrase : confirme le sentiment de flou et d’incertitude. 
- Mention pour la première fois du nom personnage : effet de suspens. 
- « les yeux ouverts » : situation d’éveil qui contraste d’avec l’état de somnolence dans lequel se trouve Elise. 
- Perception très limitée avec l’adjectif « seules » mis en relief. 
- Recours à la technique de la focalisation interne : découverte des cadres à travers le regard du personnage.

Corrigé Epreuve 2005 : Les soleils des Indépendances (Kourouma)

  • Situation : 
    Ahmadou Kourouma, est un écrivain ivoirien contemporain dont l’œuvre inaugure le procès des Indépendances. Ahmadou Kourouma est né le 24 novembre 1927 à Togobala ou Boundiali (Côte d’Ivoire) et décédé le 11 décembre 2003 à Lyon (France). http://fr.wikipedia.org/wiki/Ahmadou_Kourouma 
    - Texte romanesque narratif et descriptif d’une tonalité assez ironique extrait de « Les Soleils des Indépendances » publié en 1970
  • Idée générale : 
    Le personnage principal, Fama, découvre son héritage avec désillusion

Plan commentaire suivi 
1) « Début…de Bala » : Description de la maison 
2) « En fait d’humains…la fin » : L’insuffisance des ressources

Plan commentaire composé 
Centre d’intérêt 1 : La misère matérielle et morale 
Centre d’intérêt 2 : La désillusion

Fiche technique

- Caractère particulier de l’expression qui renvoie au style des langues locales. Volonté de s’approprier la langue française (Malinkinisation) 
- Ironie avec les expressions « rassasiait » et « estimer »…qui font croire que Fama est satisfait du spectacle de la maison 
- Utilisation de l’imparfait duratif : découverte progressive et durée du spectacle 
- Répétition anaphorique de « rien de » accolé à des adjectifs qui connotent l’opulence : expression d’un dénuement extrême 
- Absence de verbe : renforce le dénuement 
- Ironie de la « poule épatée » met en relief, avec une certaine exagération, la petitesse de la demeure 
- Répétition de ‘débout’ pour insister sur la vétusté de la maison 
- La vétusté de la maison rendue également par le choix d’expressions dépréciatives : « fendillés », « chaume », « vieux », « beaucoup à pétrir et à couvrir » 
- Réalisme de la présentation avec l’accumulation des chiffres dont le nombre contraste d’avec une réalité de misère 
- Termes dévalorisant en relation avec l’indigence, de l’héritage « bouquetin », « faméliques », « puants »… 
- Enumération morbide allant jusqu’au refus du statut humain des autres personnages avec les expressions « en fait d’humain », « peu de bras » très réductrices 
- Opposition éloquente entre les chiffres : « 4 hommes / 2 vieillards », « 7 vieillottes / 9 femmes » : invalidité des ressources
- Style exclamatif : personnage désemparé devant une insuffisance caractérisée 
- L’énumération « les impôts …autres contributions » renvoie à la multiplicité des charges qui s’oppose à la modicité criarde des ressources 
- Satire des indépendances et sentiment de révolte avec des expressions « contribution monétaire et bâtardes » 
- L’interrogation finale traduit le désarroi total du personnage

Corrigé Epreuve 2006 : La Peste (A.Camus)

  • Idée générale : L’agonie de l’enfant

Plan commentaire suivi 
- « justement l’enfant…ressemblait déjà à la mort » : les symptômes de la maladie 
- « quand le flot…une pose de crucifié grotesque » : le calvaire de l’enfant

Fiche technique

- Comparaison « comme mordu à l’estomac » donne une idée des manifestations de la peste. 
- Intensité des convulsions dont rendent compte la métaphore « creusé » et la répétition du verbe « plier ». 
- « frêle carcasse : métaphore traduisant le dépérissement de l’enfant sous l’effet de la maladie dont la gravité est rendue par la personnification « vent furieux », mais aussi par la métaphore qui l’assimile à une « bourrasque ». 
- Irruption du passé simple : « il se détendit un peu » qui laisse deviner la soudaineté de l’apaisement. 
- Toutefois le verbe « sembler » montre que l’apaisement n’est que momentané, illusoire. 
- L’expression « grève humide et emprisonnée » trahit les méfaits de la peste. 
- Dernière comparaison montrant la gravité de l’état de l’enfant : « où le repos ressemblait déjà à la mort » 
- La métaphore « flot brûlant » renseigne sur l’intensité de la maladie. 
- « L’enfant se recroquevilla, recula au fond du lit dans l’épouvante de la flamme qui le brûlait et agita follement la tête…. » : juxtaposition de propositions, verbes au passé simple, le tout rend compte de l’agitation de l’enfant, de l’intensité de la souffrance. 
- Les larmes de l’enfant témoignent à elles seules du calvaire que la maladie lui fait vivre 
- Longueur de la dernière phrase : enlisement dans la souffrance 
- « La chair avait fondu en quarante-huit heurs » : métaphore hyperbolique qui suggère les ravages de la maladie sur le corps humain. 
- Identification, à la fin de l’extrait, de l’attitude de l’enfant à celle du Christ sur la croix pour témoigner de l’extrême souffrance physique : « l’enfant prit dans le lit dévasté, une pose de crucifié grotesque »

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