corrigé 2002

Sujet:Que penser d’une science qui se met au service de la politique ?

Le sujet incite à voir les rapports entre la science et la politique. Le candidat est invité à y réfléchir et à définir une position sur la subordination de la science à la politique.

Par suite d’une analyse conceptuelle, le candidat devra s’attacher à montrer en quoi cela serait possible, en faisant état de situations dans lesquelles la politique déterminerait, orienterait positivement voire détournerait la pratique scientifique, l’utiliserait à ses fins propres, à la demande soit de la science soit de la politique.

Il pourrait ensuite se demander quel statut conférer à une science qui se prêterait à un tel jeu ? Ne serait-ce pas une trahison de la vocation de la science ? Ne peut-on imaginer, inversement, que la politique soit au service, sous divers rapports, de la science ?

 

Corrigé Epreuve sujet 2003

Il s’agit d’un sujet ouvert, à dire vrai, de culture générale. Sa clef de compréhension réside dans l’adverbe « exclusivement » ; il soulève la question de savoir si le bien-être n’est accessible que par la promotion des sciences et des techniques et surtout s’y réduit.

On retiendra que le sujet ne requiert pas une réflexion théorique et technique sur le concept de développement.

Le candidat devra invoquer la culture sous de multiples aspects pour montrer que les sciences et les techniques sont certes importantes voire indispensables pour assurer un mieux-être, surtout dans des pays à l’image du nôtre, mais qu’il faut y ajouter autre chose pour accéder au bien-être.

Le bon candidat est alors celui qui interrogera la notion qualitative de développement pour montrer qu’il ne saurait se ramener à une simple croissance économique.

Le candidat qui se focaliserait uniquement sur le procès ou l’éloge des sciences et techniques sera déprécié.

 

 

 

Corrigé 2003

Sujet : Suffit-il à la pensée d’être cohérente pour être vraie ?

La compréhension du sujet est tributaire de l’attention accordée à l’expression « suffit-il ». La question s’explicite ce faisant : la cohérence est-elle le seul critère de la vérité, la condition nécessaire et suffisante de celle-ci ?

On attendra du candidat qu’il définisse les notions de cohérence et de vérité, qu’il dise ce que signifie une pensée cohérente et en quoi elle pourrait conduire au vrai. Il lui sera alors loisible de montrer qu’elle s’avère une condition nécessaire et suffisante dans les sciences [formelles], qui se meuvent selon la seule vertu de la forme (logique, mathématiques), et qu’il faut lui adjoindre autre chose dans les sciences positives (adéquation à la réalité de l’objet),[ou dans] la religion (conformité au dogme), etc.

Le très bon candidat est celui qui, par delà l’exploration explicative de la thèse sous-jacente à la formulation du sujet, en viendrait à mettre en cause l’idée de cohérence comme critère de la vérité. Il y arriverait en puisant ses ressources argumentatives dans une approximation de l’art (poésie, par exemple), la folie, les concepts d’intuition (Bergson) et d’émotion (Senghor).

Sera jugé insuffisant le travail du candidat qui réduirait la pensée à son expression scientifique, l’attente du sujet débordant ce registre.

 

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