corrigé 2006 : De la Guerre Froide à la chute du Mûr de Berlin

(Introduction)

Khrouchtchev du Soviet Suprême du 31 octobre 1959. L’auteur de son prénom Mikita Sergueievitch est né en 1894 d’une famille paysanne. Il adhère au PCUS (Parti Communiste de l’Union Soviétique) en 1918 et connaît une ascension politique rapide grâce à Staline. Ancien ouvrier, il devient en 1934, membre du Comité Central et au lendemain de Seconde Guerre Mondiale il est l’un des principaux dirigeants de l’URSS. A la mort de Staline, il évince ses principaux rivaux et devient en 1955, Premier Soviétique du Parti. L’année suivante, il fait sensation au XXe Congrès du PCUS en dénonçant les crimes du Stalinisme et en proposant la coexistence pacifique au bloc occidental. Celui que l’on surnommait « Mister K » tombe en disgrâce en 1964 et meurt en 1971.

Les événements évoqués dans ce texte se situent au lendemain de la seconde guerre mondiale, précisément durant la phase de détente de la guerre froide qui a opposé le bloc soviétique au bloc américain. En effet au lendemain de la mort de Staline en mars 1953 et su départ de Truman du pouvoir aux Etats-Unis, les crises aigues de la Guerre Froide se dissipent.

Leurs successeurs Eisenhower et Khrouchtchev conscients du danger d’une troisième Guerre Mondiale inaugurent une nouvelle ère de paix que le président soviétique désigne sous le nom officiel de coexistence pacifique. Le contexte spécifique du texte se situe même au lendemain d’un voyage historique qu’il effectue aux Etats-Unis en Septembre 1959, visite durant laquelle avec son homologue américain, ils précisent les contours de la coexistence pacifique. Après avoir évoqué les risques d’une conflagration mondiale du fait de puissances occidentales, Khrouchtchev parle de l’équilibre des forces qui s’est rétabli au profit du camp socialiste et insiste sur la nécessité d’une cœxistence pacifique au bénéfice des deux camps.

Le texte pourrait être divisé en 3 parties :

1. Le rétablissement de l’équilibre des forces au profit du camp socialiste (L1 – L9)

2. L’impératif d’une coexistence pacifique … (L10 – L19)

3. au bénéfice des deux camps et de l’humanité (L20 à la fin)

(Commentaire proprement dit)

Le rétablissement de l’équilibre des forces au profit du camp socialiste (L1 – L9)

(L1 – L2) : rappeler les péripéties de certaines crises aigues de la Guerre Froide : la crise de Berlin, la Guerre de Corée en 1960, la Crise de Suez en 1956

(L5 – L7) : rappeler que l’URSS se porte bien militairement en 1959. En effet en 1949, elle concrétise sa bombe atomique ; en 1957, elle procède à une série d’explosions nucléaires et thermonucléaires et surtout inaugure la conquête de l’espace en lançant la première fusée de l’histoire. La guerre des fusées est engagée les américains réagissent en installant en Europe des rampes de lancement d’engin intermédiaires en Italie, en Grande Bretagne, en Grèce et en Turquie. Cet équilibre de la terreur impose la nécessité d’une coexistence pacifique.

L’impératif d’une coexistence pacifique (L10 – L19)

(L12 – L14) : rappeler tous les actes posés par Khrouchtchev depuis son accession au pouvoir, allant dans le sens des concessions : la paix avec l’Autriche en 1955, sa réconciliation avec Tito, la dénonciation de la terreur stalinienne en 1956, la dissolution du Kominform la même année et son voyage historique aux Etats-Unis 1959. Nuancer : par la répression sévère du soulèvement de Berlin dés son accession au pouvoir en 1953, la crise polonaise et l’insurrection de Budapest en 1956 (qui illustrent aussi les lignes 15-16). Malgré tout Khrouchtchev estime que la coexistence pacifique est un bénéfice de tout le monde et que les deux systèmes existaient en respectant leurs différences mutuelles.

La paix au bénéfice de tout le monde (L22 – 23- 24 - 25)

Evoquer : la 2e crise de Berlin, insister sur l’ultimatum envoyé par les soviétiques aux occidentaux sur le statut de Berlin comme contre exemple.

(Conclusion)

Texte relativement long (27 lignes), assez cohérent néanmoins malgré les parties tronquées.

Grand intérêt historique car émanant d’un homme témoin des faits qu’il évoque et même protagoniste des événements au plus haut niveau. Seulement le parti pris semble flagrant et par moment la subjectivité transparaît assez nettement.

La portée historique est grande car malgré quelques crises graves qui ont émaillé la période qui a suivi ces événements, cet appel de Khrouchtchev à la coexistence pacifique a ouvert une longue période de détente et a pu désamorcer peut être une guerre nucléaire.

OIF
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