2013 :

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Catégorie : L'afrique dans les crises et tensions internationales

La première guerre mondiale avait donné la preuve de l’efficacité des soldats coloniaux, et les « tirailleurs sénégalais » s’étaient déjà acquis une réputation en Allemagne, d’autant qu’ils avaient occupé la région rhénane après la guerre, ce qui suscita une indignation générale des Allemands […] Le second conflit mondial ne fit que renforcer la volonté des français et des britanniques d’utiliser au maximum leurs empires coloniaux dans une confrontation avec l’Allemagne. C’est ainsi que, dès 1940, l’Afrique occidentale française fournit 127 320 « tirailleurs », l’Afrique équatoriale française 15 500 et Madagascar 34 000 ; mais ce n’était là qu’un début. Si le continent africain lui-même ne connut pas de grandes opérations militaires sauf en Afrique du Nord, où les combats firent rage, jusqu’à la capitulation des armées de l’Axe en 1943. Les africains incorporés dans les armées françaises, britanniques, italiennes et autres se battirent non seulement en Afrique, mais aussi dans d’autres zones de combat européennes, au Moyen Orient, en Indochine, en Birmanie, etc. […]

C’est donc en Afrique que la France, totalement occupée par les Allemands depuis le débarquement allié, réforma un gouvernent libre disposant à la fois de territoires étendus et de puissants moyens. Les Allemands chassés d’Afrique du Nord, la route de Suez remplissait de nouveau son rôle. La présence britannique en Afrique de l’Est assurait des atouts stratégiques primordiaux dans l’Océan Indien et le contrôle de la route du Cap par la présence alliée en Union Sud-Africaine et en Afrique Australe renforçait ces avantages tant économiques que strictement militaires. […]

Les empires coloniaux avaient pleinement participé aux deux guerres mondiales. Les peuples assujettis par l’Europe avaient ainsi pu saisir les contradictions du système de domination impérialiste, ils avaient pu mesurer les forces et les faiblesses de leurs dominateurs. Les idéaux pour lesquels les colonisateurs les avaient appelés à se battre ne se sont pas réalisés pour les colonisés après la guerre, et les pressantes demandes d’autonomie et d’indépendance ne rencontraient souvent que des oreilles sourdes ou des répressions aveugles. Même pendant la guerre, des révoltes éclatèrent en plusieurs endroits, des mouvements d’indépendance naquirent ou se renforcèrent au Maroc, en Tunisie et en Algérie. Les nationalistes réclamaient l’autonomie interne ou indépendance.

            Alexandre Kum’a Ndumbe III, article in « Documents de travail et rapport final du colloque organisé                 par l’Unesco à Benghazi, du 10 au 13 novembre 1980. », pp 75-78.

QUESTIONS

1. Après avoir proposé un titre au document, replacer les événements évoqués dans leur contexte historique.    (06 points)

2. Identifier puis analyser les formes de la participation africaine aux deux conflits mondiaux, en vous appuyant sur le document.    (06 points)

3. Commenter le passage souligné.  (06 points)

Conclusion   (02 points)

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