Corrigé Epreuve 2001 : Que m’accompagnent koras et balafong (Senghor)

 

- Situation : L.S.Senghor, co-fondateur du mouvement négritude, défense et illustration des valeurs noires 
- Poème lyrique extrait de Chants d’ombre, publié en 1945. Le titre du recueil « Chants d’ombre » évoque la race noire 


- Idée générale : Le poème montre comment Senghor surmonte le dilemme auquel il est confronté. En fin de compte, il choisit le métissage culturel

- Plan du commentaire suivi : 
« Début …ma main chaude de nouveau » : Le déchirement du poète 
« Mais il faut choisir…la fin » : Le choix définitif

- Plan de commentaire composé 
Centre d’intérêt 1 : L’expression du déchirement 
Centre d’intérêt 2 : Le choix du poète

Fiche technique

- Symbolisme des instruments traditionnels pour marquer une certaine appartenance, pour montrer aussi que la poésie est « paroles et chants en même temps » du cœur désignée par l’image du « tambour qui bat » : exaltation du poète qui retrouve sa maman (le continent) 
- L’exclamation (verset 1) : renforce l’état d’agitation du poète 
- Choix du vocabulaire : « Toubab » rend compte de la perception nouvelle à l’égard du poète vu comme un aliéné 
- L’exclamation au verset 3 : traduit l’étonnement du poète 
- L’exclamation et l’interjection au verset 5 : étonnement et une certaine déception de la maman 
- Répétition anaphorique de « elle m’a dit » : renforce le ton de reproche 
- Phrase exclamative verset 6 : traduit un impératif et fait apparaître le caractère impérieux du choix 
- Oxymore « délicieusement écartelé » : appel au métissage renforcé par l’expression « ces deux mains amies » qui montre que le poète ne vit pas cette situation comme un antagonisme 
- Symbolisme des prénoms (Soukeïna et Isabelle) qui renvoie aux civilisations africaine et occidentale 
- Répétition de « quand douloureusement » : témoigne du déchirement du poète, de sa confusion (verset 8 et 9) 
- Expression du désir au verset 11 qui rend compte de la volonté du poète à unir ces deux civilisations 
- Obligation du choix (verset 12) en plus de l’expression « épreuve » : exprime la difficulté 
- Répétition de « j’ai choisi » : l’expression du choix multiple et possible entre ces civilisations 
- Ellipse du « j’ai » : renvoie à la syntaxe négro-africaine qui selon Senghor est une syntaxe de juxtaposition. Ceci explique l’accumulation. 
- Cette accumulation donne une idée de la « civilisation de l’universel » telle que Senghor l’avait théorisée avec son Rendez-vous du « donner et du recevoir » (à noter les constantes du style nègre associées aux richesses de l’occident : verset, assonance, rythme + cordes, cuire, swing…) 
- Allitération en « f » et « v » : renvoie à la douceur de la mère patrie 
- Expression de l’engagement du poète aux cotés des opprimés, (gradation croissante avec l’expression « peuple noir peinant, mon peuple paysan, toute la race paysanne par le monde » 
- Choix du vocabulaire « race » : pour désigner une communauté de situation, de souffrance. 
- Allitération en « p » : consonne sourde qui renvoie aux conditions difficiles des opprimés. 
- Le choix de l’expression « fière » exprime pour Senghor la fraternité qui doit prévaloir entre les races, les peuples 
- Allusion à l’exploitation de son peuple à travers l’expression « bécher la terre » 
- La métaphore « trompette » exprime le désir de Senghor d’être le porte-parole de son peuple.

 

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