Corrigé 2010

 

I - Travail Préparatoire

1- Définition

     - Balance des paiements : Document comptable qui enregistre l’ensemble des transactions

       entre un pays et le reste du monde au cours d’une année.

     - Taux de change : C’est la quantité d’unit »s monétaire d’une économie qu’il faux donner

        pour acquérir une unité monétaire d’une autre économie.

     Devise : c’est une monnaie forte utilisée dans les échanges internationaux

     - Compétitivité : C’est l’aptitude à faire face à la concurrence en proposant des produits

       de bonne qualité ou de produits à faibles prix ou les deux à la fois

 

2 - Le solde des opérations courantes

Il renseigne sur la capacité ou le besoin de financement d’une économie. Si son solde est positif, le pays a une capacité de financement. Il peut constituer des réserves (épargne) ou prêter aux pays déficitaires avec les quels il échange. Un solde négatif par contre, signifie que le pays concerné a un besoin de financement. Dans ce cas, il peut puiser sur ses réserves, s’il en a, ou s’endetter pour financer son déficit.

 

3 - La dévaluation est une mesure officielle des autorités monétaires d’une économie qui consiste à modifier le taux de change d’une monnaie par rapport à une autre monnaie.

 

Les effets escomptés d’une dévaluation sont :

          - augmenter le taux de croissance ;

          - encourager la consommation locale ;

          - accroître le aux d’investissement en attirant les capitaux étrangers ;

          - relancer les activités touristiques ;

          - diminuer la dépendance commerciale des produits étrangers ;

          - développer les activités domestiques ou les relancer ;

          - etc.

 

4 - Un système de change fixe est un système de change où la parité d’une monnaie par rapport à une autre monnaie est dénie une fois pour toute.

Alors qu’un système de change flexible ou flottant est celui où la parité d’une monnaie par rapport à une autre dépend des variations des offres et des demandes de ces monnaies.

 

5 - Calcul du solde des opérations courantes du Sénégal pour les différentes années

Solde

 

2003

2004

2005

2006

Balance des

opérations courantes

 

 

-253,7

 

 

271,1

 

357,2

 

395  

 

Sources : BCEAO, Administration sénégalaise.

 

6) Représentation graphique : Courbes d’évolution des balances des biens de services et des transferts courants

 

Ordonnés: Valeurs absolues en milliards de F CFA

Abscisse : Balance

Source : D’après  BCEAO, Administration sénégalaise

 

II - QUESTION DE SYNTHESES

A l’instar des pays africains, le Sénégal ne présente pas une situation reluisante de ses échanges extérieurs courants. Son compte courant, c'est-à-dire celui qui enregistre les transactions sur biens et services enregistre une dégradation entre 2003 et 2006.

Quels sont les facteurs explicatifs de cette situation ?

Nous verrons les causes du déficit de la balance commerciale (I), mais aussi celui des invisibles

 

III - Les FACTEURS EXPLICATIFS DU DEFICITE DE LA BALANCE COMMERCIALE

Les opérations sur les biens ont enregistrent un solde négatif dans les périodes 2003 et 2006. De -469,9 milliards de F CFA en 2003, on est passé à -791,9 milliards en 2006. Cela s’explique par le comportement des exportations et des importations

 

A - L’évolution des exportations

 

Elles ont connu une hausse de 66,8 milliards, soit 9,14% entre 2003 et 2004, suivie d’une hausse de 4,38% seulement, puis d’une baisse de 2,25% (Doc2).  Cette situation s’explique par la spécialisation et la détérioration des termes de l’échange

 

1 - La spécialisation en produits primaires

 

Le Sénégal est un pays spécialisé essentiellement dans la production et les exportations de produits primaires. Il exporte des produits tels que les fruits, les tomates, les légumes les phosphates, l’arachide, les produits de pêche…

Ces exportations sont vulnérables aux changements de la demande mondiale. En effet la concurrence de ces produits sur le marché mondial et les substituts de certains d’entre eux, diminuent la vente sénégalaise à l’extérieur.

 

2 - La détérioration des termes de l’échange

Sur le marché international, les prix des produits primaires ne cessent de connaître une baisse progressive à cause des jeux de l’offre et de la demande des produits primaires. Entre 2004 et 2007, le prix du coton au producteur n’a pas dépassé 150 F CFA en moyenne et celui du coton a baissé de 2 F CFA (Doc 1). Lorsque les récoltes mondiales augmentent les il ya hausse de l’offre par rapport à la demande, ce qui diminue le prix. La substitution de certains produits comme le coton par le synthétique, ou de l’huile d’arachide par l’huile végétale, réduisent la demande de ces produits par rapport à l’offre et diminuent le prix et la valeur des ventes. A cela il faut ajouter les catastrophes naturelles comme les inondations et les sécheresses qui diminuent les récoltes.

La spécialisation et la nature des produits exportés sont les raisons qui diminuent la vente des exportations sénégalaises.

 

B - L’évolution des importations

Les produits importés ont aussi connu une hausse très importante dans la période 2003-2006. Elles ont augmenté de 405 milliards de F CFA entre 2003 et 2006, soit une hausse de 33,73%. Elles ont augmenté respectivement de 9,82%, 15,56%, 5, 36% entre 2003 et 2006 (Doc 2). Cette augmentation des importations s’explique par la hausse des factures pétrolière et céréalière.

 

1 - La hausse des factures pétrolière et céréalière.

Bien que le Sénégal exporte des produits primaires, il en importe aussi. En effet, la production rizicole est insuffisante pour satisfaire les besoins des populations. C’est pourquoi ce pays importe en moyenne 600000tonnes de riz par an. Aussi l’économie sénégalaise a des besoins importants en produits  pétroliers qui lui fournissent de l’énergie nécessaire pour la consommation domestique et productive.

 

2 - La forte demande de produits manufacturés

Le faible niveau d’industrialisation ne permet pas au pays de satisfaire la demande locale de produits manufacturés. Ainsi les importations de produits de transformation pèsent lourd dans la balance commerciale. Les biens d’équipement sont importés parce que le niveau technologique ne permet pas de les produire.IL s’agit des voitures, des ordinateurs, équipements électroménagers, …

L’évolution des exportations est fortement liée à celle des produits manufacturés et de la consommation incompressible de produits pétroliers et céréaliers. Mais la dégradation du compte courant dépend aussi de celle des invisibles

 

IV - L’évolution de la balance des invisibles

Cette balance affiche un solde positif dans la période. Et ce solde a augmenté de 83,5% entre 2003 et 2006. Cette évolution est liée à une forte hausse du solde des transferts unilatéraux qui a largement dépassé celui des services qui est déficitaire. (Doc 2)

 

A - La balance des services 

 

Elle est concerne plutôt les services touristiques et ceux des technologies de l’information et de la communication.

 

1 - Les services financiers

Les services financiers liés à la dette extérieure ont affiché un déficit. En effet  la dette extérieure du Sénégal étant très élevée, les remboursements annuels du capital et des intérêts annuels sont handicapants. Ces services pèsent lourdement sur la balance des services de façon négative.

 

2 - Les autres services

L’essentiel des ventes de services du Sénégal sont plus axées sur les services touristiques, les voyages, le fret, … Ces services sont excédentaires, à part le fret qui affiche un déficit lourd. Mais ce déficit du fret est en cohérence avec le déficit commercial 

 

B - La balance des transferts unilatéraux

 

Elle concerne les revenus sans contre partie privés et publics entrant et sortant dans le territoire national.

 

1 - Les transferts unilatéraux privés

 

Le Sénégal compte beaucoup sur ces revenus pour équilibrer sa position extérieure. Ces revenus qui représentent les envois de travailleurs émigrés et immigrés. Ces revenus atténuent les déficits des comptes de services et de biens.

 

2 - Les transferts unilatéraux publics

 

Le Sénégal reçoit beaucoup d’aide extérieure des ONG, des états partenaires et des institutions internationales. Cette aide extérieure dont les avantages ne sont plus à démontrer, se reflète au niveau de cette balance et atténue le déficit extérieur.

En somme, la dégradation de la balance des opérations courantes s’explique par les déficits enregistrés dans les balances de biens et de -services. Les causes sont liées au caractère dépendant de l’économie sénégalaise, mais surtout au faible niveau technologique et sa vulnérabilité aux perturbations extérieurs.

 

 

 

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