6. Les caractéristiques du sous développement

 

Plusieurs caractéristiques nous permettent de distinguer les pays sous développés des pays développés. Seulement on peut en retenir des difficultés sur le plan de l’alimentation, de la démographie, de la santé, de la croissance du PIB, des inégalités, le chômage et les structures économiques (dualisme, désarticulation, dépendance)

 

 L’alimentation : Dans les PVD, les populations ne parviennent pas à manger à leur faim, elles pensent manger en quantité qu’en qualité. La famine, la sous alimentation et la mal – nutrition sont récurrentes. Les aliments consommés en moyenne par individus ne renferment pas la quantité de calories (moins de 200 calories par jour) et de vitamines nécessaires. Pourtant il est constaté qu’il y a assez de nourriture dans le monde, mais elle est simplement inégalement répartie ; en plus il ya des terres fertiles dans ces pays.

 

 La démographie : Dans les pays en voie de développement (PVD) les taux de natalité et de fécondité sont très élevés, alors que celui de la mortalité est en recul grâce au progrès de la médecine. Par conséquent la population augmente d’une manière très rapide. Cette démographie galopante a des raisons culturelles (volonté d’avoir plusieurs garçons pour assurer sa descendance et prouver sa fertilité) et économique (l’enfant est un investissement et une assurance pour ses parents). Cette hausse de la population augmente la demande sociale : problèmes de nourriture, d’habitat, d’urbanisation d’assainissement, d’électrification, d’éducation, de santé…

 

La santé : L’accroissement rapide de la population pèse beaucoup sur la santé des individus. Le nombre de médecins /hbt et les infrastructures sanitaires ne pouvant pas suivre le rythme d’évolution de la population, sont insuffisants. Le peu d’infrastructures qui existent sont mal réparties dans les territoires, car les meilleurs hôpitaux, les meilleurs médecins, infirmiers, équipements sont concentrés dans les capitales au détriment des autres villes et campagnes.

 

Le sous développement culturel et social : L’accroissement rapide de la population va entraîner beaucoup de difficultés dans les domaines social et culturel. En effet, les écoles et les universités, ont dépassé leur capacité d’accueil. Les moyens didactiques, les infrastructures scolaires et universitaires et le nombre d’enseignants ne peuvent pas assurer une bonne qualité de l’enseignement qui ne cesse de se dégrader au fur et à mesure. Le taux d’analphabétisme ne cesse d’augmenter et le travail des enfants est devenu une réalité.

 

La croissance du PIB : Dans le Tiers monde pour beaucoup de pays, le taux de croissance du PIB reste encore faible et est même inférieur à celui de la démographie. Cette croissance économique qui diminue entraîne une baisse du niveau de vie. Les NPI demeurent une exception.

Les inégalités : Les pays du Tiers monde connaissent, en général de fortes inégalités de revenus. Les riches (cadres dirigeants des affaires ou de la politique, les grands propriétaires) qui vivent de manière aisée dans des quartiers résidentiels ont presque le niveau de vie que leurs homologues des pays développés. Cette nouvelle bourgeoisie côtoie la masse des pauvres qui s’entassent dans les bidonvilles avec leur lot de difficultés quotidiennes. En ville l’économie moderne utilise de nouvelles technologies très productives. Alors que dans les campagnes on utilise encore des moyens rudimentaires très peu productifs.

 

le chômage : Dans les pays sous développés, chaque année, beaucoup de jeunes arrivent sur le marché de l’emploi. La création d’emploi est faible. Le chômage prend souvent la forme de sous emplois (vendeurs à la sauvette, cireurs de chaussure, paysans occupés pendant trois mois seulement sur les douze, etc.).

 

Les structures économiques : L’économie des PED présente une structure duale, désarticulée, extravertie et dépendante.

 

L e dualisme : L’économie des PVD, est duale, c'est-à-dire qu’il coexiste d’une manière juxtaposée deux secteurs :

• L’économie traditionnelle ou archaïque avec des moyens de production peu productifs. Elle est souvent dominée et renfermée sur elle-même. Son principal but est la satisfaction des besoins domestiques.

• L’économie moderne utilise des technologies étrangères et exporte une grande partie de ses produits. Les moyens utilisés très productifs appartiennent en général à des privés étrangers.

 

La désarticulation: Dans les PVD, l’économie est désarticulée, c'est-à-dire que les deux secteurs de l’économie n’ont pas, ou ont peu de liens entre eux. En effet :

• Le secteur traditionnel, qui est agricole et rural, a une production destinée à la nourriture et à l’exportation.

• l’économie moderne, qui est urbaine, a des industries performantes et sophistiquées. Les industries ne transforment pas les produits agricoles et les profits industriels ne sont pas investis dans l’agriculture.

 

extraversion et la dépendance

Le secteur moderne entretient plus de relations avec l’extérieur où il s’approvisionne en biens de production et où les bénéfices sont rapatriés (extraversion).


la dépendance : Le Tiers monde est dépendant. On a la dépendance commerciale, la dépendance         technologique, et la dépendance financière

 

- La dépendance commerciale : La consommation des PED est extravertie et leur spécialisation est sur les produits primaires. En effet, ces pays importent l’essentiel des produits manufacturés de consommation (équipements ménagers, voitures, sardines …) et exportent des produits de base à l’extérieur. Les pays du Tiers monde commercent plus avec les pays développés qui fixent les prix des produits.
Les marchés internationaux évoluent au détriment des pays en développement qui subissent la détérioration des termes de l’échange (les prix des produits manufacturés augmentent plus vite que ceux des produits primaires).

 

- La dépendance financière : la faiblesse de l’épargne intérieure est une des raisons fondamentales de la dépendance financière des pays en voie de développement vis –à - vis des pays développés. Les pays en développement s’endettent au prés des institutions financières étrangères et supranationales. En dehors de la dette, les différentes monnaies nationales des pays du Tiers monde sont arrimées à celles des anciennes colonies (CFA et FF). La moindre fluctuation (dévaluation ou réévaluation) d’une monnaie d’un pays riche développé entraîne des conséquences néfastes dans les pays en voie de développement.

 

- La dépendance technologique : Des firmes multinationales (FNM) viennent s’installer dans les pays en développement en y effectuant un transfert de technologie. Les quelques investisseurs nationaux des pays du Tiers monde achètent des licences et des brevets des pays développés. Cette domination qui est due aux rapports de force entre pays pauvres et pays riches est lourde de conséquences : détérioration des balances de paiement des pays sous – développés ; exportations des plus values des firmes multinationales vers leurs pays d’origines, insuffisance de ressources pour assurer le décollage des pays pauvres, sortie massive de capitaux vers les nations riches.

 

Ajouter un Commentaire


Code de sécurité
Rafraîchir

OIF
RESAFAD

EXAMEN.SN V2.0 © RESAFAD SENEGAL Creative Commons License - Avenue Bourguiba x rue 14 Castors, Dakar (Sénégal) - Tél/Fax : +221 33864 62 33