Corrigé Epreuve 1994 : Senghor (Chaka)

Situation : Léopold Sédar Senghor co-fondateur de la négritude ; défense et illustration des valeurs noires.

Poème épique extrait du recueil « Ethiopiques » (1958) dont le titre en grec « aithiopes » signifie « noir ».

Le passage fait suite aux accusations de cruauté formulées par la « Voix blanche » à l’encontre de Chaka.

Idée générale : le Roi Zulu Chaka justifie le sens de son combat en répondant à la « Voix blanche ».

Plan commentaire suivi : ( la structure grammaticale commande le plan)

  • « V1……….routes de fer » : vision des transformations du paysage africain
  • du verset 5 au verset 10 « Je voyais les peuples du Sud………de faim » : vision des transformations du mode de vie des africains.
  • du verset 11 au verset 13 « Et je vis ……..fin » : réalisation du rêve et révolte de Chaka.

Plan du commentaire composé :

  • Centre d’intérêt 1 : compassion du poète pour les peuples du Sud.
  • Centre d’intérêt 2 : condamnation du mode de vie des occidentaux
Fiche technique
- la sécheresse de la réponse de Chaka : mise en relief de son « calvaire », de ses déboires en tant que chef.
  • Choix du vocabulaire « songe » : sorte de prémonition des bouleversements que la colonisation allaient engendrer en Afrique. Répétition anaphorique du verbe « voyais » à l’imparfait : rêve persistant, obsession.

  • Métaphore des instruments de mesure « règle », « équerre » « compas » : allusion au morcellement du continent Africain.

  • L’énumération des états de la nature :(« forêts », « collines », « vallon », « fleuves ») renforcée par l’allitération en « f » et « v » souligne l’ampleur des bouleversements du paysage Africain.

  • Périphrase « double routes de fer » : évoque la création du chemin de fer dont on connaît le rôle déterminant dans la pénétration coloniale et de l’exploitation de l’Afrique. Bouleversement du paysage noir mais aussi des modes de vie : « le travail ».

  • Comparaison des peuples du Sud à une « fourmilière du silence » : allusion à l’intensité, à l’ampleur de l’exploitation des travailleur, mais aussi à l’atmosphère de deuil qui contraste d’avec l’ambiance de jadis des travaux champêtres.

  • Rejet du mot « travail » : l’importance des bouleversements dans ce domaine.

  • Accumulation et absence de ponctuation « chantiers, ports les mines les manufactures » : ampleur de la tâche à abattre par les ouvriers noirs qui contraste d’avec leur pauvreté évoquée par la métaphore « Kraals de la misère ».

  • Périphrase « or noir » et « or rouge » qui désigne le pétrole et les pierres précieuses, d’immenses richesses produites par les noirs qui paradoxalement « crèvent de faim ».

  • Passage de l’imparfait au passé simple « je vis » : le rêve est devenu réalité.

  • Métaphore « forêt de têtes laineuses » : l’importance du nombre, la misère « les bras fanés, lèvres immenses » ; détresse physique et morale.

  • Interrogation finale : Chaka ne pouvait pas rester insensible à cet appel.

OIF
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