Corrigé Epreuve 1997 : Elégie pour Philippe Maguilen Senghor

- Situation

  • Auteur : Léopold Sédar Senghor, co-fondateur du mouvement de la Négritude.
  • Poème élégiaque qui évoque le désespoir et le chagrin d’un père abattu par la mort subite de son fils. Il est extrait des « Elégies majeures », recueil publié en 1979 puis réédité à Paris, aux Editions du Seuil pour sa version définitive en 1984. A cette occasion, l’ « Elégie pour Philippe-Maguilen Senghor », dédiée à son fils, mort le 7 juin 1981, vient porter à 7 les chants qui composent Elégies Majeures

- Plan du commentaire suivi 
• Début...éphèbes : le refus de la mort 
• De notre automne... la fin : la révolte du poète

Plan commentaire composé 
• Centre d’intérêt 1 : la douleur et la révolte contre le destin 
• Centre d’intérêt 2 : les sentiments d’un croyant qui noie sa peine dans la foi

Fiche technique

- La conjonction « et » au début du texte : suggère une rupture 
- La répétition de la négation : qui scande le refus de la triste nouvelle 
- Le style direct : donne de l’intensité à l’état de désolation du poète 
- L’expression du refus est donnée par l’épiphore « ce n’est possible » 
- Le retour du poète à la foi pour surmonter la douleur « pardonne moi et balaie mon blasphème » 
- L’orthographe de « dieu » en minuscule et le tutoiement : trahit un refus de la réalité que le poète essaie d’atténuer. 
- La comparaison « dieu jaloux » à « Baal » : le poète exorcise la mort en essayant d’amadouer Dieu. Il donne l’impression d’entretenir un mince espoir. 
- Antithèse : qui oppose les métaphores « automne déclinant » et « printemps » qui suggèrent respectivement le vieillissement des parents à la jeunesse, la fraîcheur, la vitalité du fils. 
- Métaphore de « l’aurore » qui symbolise la douceur du sourire et par delà l’espoir, la gaieté. 
- Portrait élogieux du fils qui révèle une affection profonde 
- Allitération en « V » et l’omniprésence de la vie avec les mots « ne », « vivre », « veillant »… pour s’opposer à la mort. 
- Image métaphorique de la lampe « veillant » le fils éclairait la maison. 
- Expression blasphématoire par le choix du vocabulaire, le tutoiement et la comparaison : « ou comme le voleur du plus grand chemin » 
- Intensité de la révolte du poète : le poète pèse les sacrifices consentis comme une sorte de récompense (ou rançon ?) à Dieu 
- Enumération : « jours, nuits, fatigues… » démontre l’ampleur des sacrifices consentis par le poète et qui devraient l’exempter de l’amère expérience de la mort.

OIF
RESAFAD

EXAMEN.SN V2.0 © RESAFAD SENEGAL Creative Commons License - Avenue Bourguiba x rue 14 Castors, Dakar (Sénégal) - Tél/Fax : +221 33864 62 33